Prévoyance

Dix milliards de francs attendent leurs propriétaires

Plus de 10 milliards de francs issus des caisses de pensions, répartis sur plus d'un million de comptes, dorment à la Fondation institution supplétive LPP. Il s'agit de chiffres records. Les caisses n'ont pas retrouvé les titulaires de ces comptes.

(ats) C'est dès lors l'institution supplétive qui est chargée de les administrer. Si tous les comptes ont bien un détenteur et un numéro d'AVS, pour 650'000 d'entre eux (3,2 milliards de francs), la fondation ne dispose pas d'une adresse correcte. Les 360'000 autres, qui abritent plus de 6,8 milliards de francs, sont assortis d'un contact à jour.

Lors d'un changement d'emploi ou d'une pause dans la vie professionnelle, l'assuré doit préciser à sa caisse de pension où transférer son 2e pilier. Mais son dernier employeur doit le rendre attentif à cette question, explique Marco Bagutti, responsable des investissements à la fondation. Pourtant, certains employés omettent de se soucier de leurs avoirs.

Si aucune démarche n'a été entreprise six mois après la fin du contrat de travail, la caisse de pension peut reverser l'argent à l'institution supplétive. Après deux ans au plus tard, elle devra procéder au transfert. La fondation ouvrira alors un compte de libre passage au nom de l'assuré.

"Dans les faits, la plupart des caisses nous confient les fonds après six mois, et non plus après un ou deux ans comme c'était souvent le cas auparavant", précise M. Bagutti.

Départ à l'étranger

Lorsque c'est possible, la fondation entre en contact avec le détenteur du compte. Mais si celui-ci a déménagé, voire quitté la Suisse, la tâche peut s'avérer compliquée.

Pour les employés qui sont (re)partis à l'étranger, seule la part sur-obligatoire du 2e pilier peut être versée à une institution de prévoyance étrangère. La part obligatoire doit rester en Suisse. Une grande partie des comptes dormant à l'institution supplétive appartiennent à des personnes qui résident en dehors du pays.

Récupérer ses sous

En général, les nouveaux retraités n'oublient pas de demander leur premier pilier et s'adressent à cette fin à l'AVS. Cette dernière informe ensuite la Centrale du 2e pilier, organe de liaison entre les institutions de prévoyance professionnelle et les assurés.

C'est justement auprès de cette centrale que ceux qui craignent d'avoir oublié leur avoir de vieillesse peuvent entreprendre de le récupérer: elle a pour but de rétablir les contacts rompus entre les assurés et les institutions.

Jusqu'à 100 ans

Si elle retrouve des fonds "oubliés", la centrale les fera verser dans la nouvelle caisse de pension de l'employé. Toutefois, lorsque l'intéressé est au chômage ou domicilié à l'étranger, l'argent restera sur le compte de libre passage ouvert à l'institution supplétive.

Si un employé ne s'est pas manifesté 10 ans après la retraite, la fondation reverse les avoirs non réclamés sur le fonds de garantie de la Centrale du 2e pilier. Cette année, seuls quelques millions de francs ont ainsi atterri à la centrale. Les assurés peuvent y réclamer leur dû jusqu'à l'âge de 100 ans.

commenter 0 commentaires HR Cosmos
Texte: ATS

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