Industrie MEM

Swissmem a élaboré une stratégie pour contrer la pénurie de talents

La pénurie de talents qui sévit dans l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) risque de s'aggraver avec l'introduction de contingents pour les travailleurs étrangers. Soucieuse de continuer à pourvoir les postes qualifiés, Swissmem a concocté une stratégie visant à mieux exploiter le potentiel de la main-d'oeuvre indigène.

Trois éléments figurent au centre du plan de bataille de l'association faîtière, indique celle-ci dans un communiqué. Il s'agit de la promotion de la relève, de l'augmentation de la part des femmes dans l'industrie et du maintien des collaborateurs les plus âgés dans la vie active.

Mandatée par Swissmem, la société de conseil B,S,S Basel a réalisé une étude sur le manque de spécialistes auquel doit faire face le secteur. Actuellement déjà, cinq des onze champs typiques de l'industrie MEM déplorent des difficultés à embaucher suffisamment de personnel qualifié. Les profils les plus recherchés sont les informaticiens MEM, les ingénieurs MEM, les machinistes, les techniciens MEM et les spécialistes techniques.

En tenant compte des mises à la retraite imminentes, les auteurs de l'étude sont parvenus à la conclusion que 17'000 personnes devront être recrutées annuellement dans la branche d'ici 2020 afin de faire face aux besoins. Or, les efforts de formation sont encore insuffisants pour assurer la relève.

Si l'on prend en considération l'évolution démographique défavorable ainsi que l'introduction prévue de contingents pour les travailleurs étrangers, le tableau s'assombrit encore. Alertée, la faîtière planche depuis quelques mois sur une stratégie permettant de pallier ce problème. "Nous devons encore mieux exploiter le potentiel de la main-d'oeuvre suisse", constate Hans Hess, le président de Swissmem.

Titiller l'intérêt des filles pour la technique

Une des manières les plus efficaces d'étoffer le nombre de spécialistes MEM est de miser davantage sur les femmes. D'autant que dans l'industrie MEM, "elles reçoivent le même salaire que les hommes", affirme Swissmem. Dès lors, il est important d'investir dans l'encouragement précoce des filles, en titillant leur intérêt pour la technique. Parallèlement, les entreprises doivent être motivées à améliorer les possibilités de conciliation de la vie privée et professionnelle, par exemple en promouvant la garde des enfants et le temps partiel.

Autre source d'espoir pour les responsables de Swissmem: les travailleurs les plus âgés. Ces derniers devraient être maintenus plus longtemps dans la vie active, estime la faîtière. Une série de recommandations à ce sujet ont d'ailleurs été compilées dans le document "Swissmem BestPractices 50+". L'association conseille également aux entreprises de permettre à leurs collaborateurs seniors une progression horizontale de leur carrière, ainsi que d'introduire un concept de gestion de la santé.

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Texte: hrtoday.ch
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