28.03.2017

Des employés de Charles Vögele contestent le plan social

Le plan social concocté par la direction de Charles Vögele dans le cadre de la suppression de quelque 100 postes sur les 320 que compte le siège du groupe de confection à Pfäffikon (SZ) ne fait pas l'unanimité. Une partie des salariés a saisi l'Office de conciliation du canton de Schwyz.

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(ats) Les représentants d'employés de Charles Vögele ont appelé l'Office de conciliation, a indiqué le conseiller d'Etat André Rüegsegger (UDC), chef du Département de la sécurité et président de l'Office de conciliation, confirmant une information du journal Work, une publication du syndicat Unia. L'office examine pour l'heure la requête, a-t-il ajouté, sans souhaiter évoquer la suite de la procédure.

Pour mémoire, le groupe de confection schwyzois en difficultés chroniques depuis plusieurs années a été repris à mi-décembre 2016 par des investisseurs italiens, dont la chaîne de mode transalpine OVS, regroupés au sein de la société Sempione Retail. L'enseigne disparaîtra après 60 ans d'histoire pour laisser la place à des magasins OVS.

En janvier, l'entreprise a annoncé plusieurs dizaines de licenciements au sein de son administration centrale à Pfäffikon, en particulier dans les activités d'achat et de design. Selon Unia, 78 salariés concernés par la mesure ne veulent pas du plan social préparé dans le cadre de la restructuration.

Pas de CCT

Ils dénoncent notamment l'absence d'une clause pour les cas les plus difficiles et travaillent à l'élaboration d'alternatives. Interrogée par l'ats, une porte-parole de Charles Vögele a pour sa part indiqué que la société entend conserver son plan social, qu'elle juge "avantageux, équilibré et comparable aux standards de la branche". Les deux tiers de l'effectif approuvent les propositions de la direction.

Les employés de Charles Vögele ne bénéficient pas d'une convention collective de travail et ne disposent pas non plus d'une commission du personnel les représentant. Selon l'Office cantonal du travail, les discussions doivent ainsi se dérouler entre les salariés concernés et la direction et non avec les syndicats.

Après l'annonce de ce licenciement collectif chez Charles Vögele, Unia et une partie du personnel avaient exigé l'ouverture de négociations et le respect du droit légal de consultation. Ils avaient aussi demandé que le nouveau propriétaire renonce à mener des entretiens individuels.

En pleine transformation après sa vente, Charles Vögele compte globalement quelque 6300 salariés. L'entreprise en difficulté de longue date avait déjà biffé 50 postes début 2016 à Pfäffikon, la moitié via des licenciements immédiats.