17.10.2017

La part des PME dans l'emploi mondial stagne

La contribution des PME dans le nombre d'emplois dans le monde a stagné en 2016. Leur extension trop lente est négative pour le marché du travail et l'économie, estime l'Organisation internationale du travail (OIT) dans un rapport publié à Genève.

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(ats) Au total, 34,8% des emplois mondiaux se trouvent dans les PME, en hausse de près de 4 points en une quinzaine d'années mais de 0,2 point seulement par rapport à l'année précédente. Cette situation "est de plus en plus préoccupante", a affirmé devant la presse la directrice générale adjointe de l'OIT Deborah Greenfield, sans pouvoir spéculer sur son évolution dans les prochaines années.

Au total, 2,8 milliards de personnes travaillaient en 2016 dans des entreprises privées, soit 87% de l'emploi, dit le rapport "Emploi et questions sociales dans le monde 2017". L'OIT affirme par ailleurs que son évaluation du début d'année sur une augmentation du nombre de chômeurs, à plus de 200 millions, en 2017 a été atteinte.

Auparavant, l'augmentation des emplois à plein temps était plus élevée dans les petites entreprises que dans celles de taille intermédiaire et encore davantage que dans les grandes. Sur la période depuis 2009, ce scénario n'est plus constaté.

"Nous avons besoin de politiques pour mieux promouvoir ces PME et améliorer le climat des affaires pour toutes les entreprises", relève Mme Greenfield. "Y compris l'accès au financement pour les plus jeunes d'entre elles", dit-elle. Les réglementations doivent être "claires" et celles sur le marché du travail doivent être fortes en terme de protection sociale, selon elle.

PME davantage importantes dans les pays en développement

Dans les pays en développement, les PME totalisent un peu plus de 50% de l'emploi, contre 34% dans les pays émergents et un peu plus de 40% dans les pays développés. Dans les entreprises récentes, l'augmentation des emplois permanents à plein temps a aussi ralenti.

L'encadrement formel des employés aboutit à de meilleurs salaires, une productivité plus élevée et des coûts du travail inférieurs, indique l'OIT. Alors que le recours massif à l'emploi temporaire provoque une réduction de ces indicateurs, sans impact sur les coûts du travail.

De même, les entreprises innovantes sont plus productives, lancent davantage d'emplois, notamment auprès des femmes, et disposent de davantage de travailleurs qualifiés. Certaines toutefois utilisent davantage de temporaires où les femmes sont elles plus nombreuses.

A temps plein, les femmes sont davantage employées dans les PME que dans les grandes entreprises. Elles sont environ 30% dans les premières, contre à peine plus d'un quart dans les secondes. La présence plus importante de femmes dans les entreprises peut avoir un impact positif sur la croissance ou encore l'extension des entreprises.

Autre indicateur, la participation au commerce mondial favorise l'emploi, les salaires, plus élevés de 5%, et la productivité, plus importante de plus de 10%. En 2016, plus d'un tiers des travailleurs étaient employés dans des entreprises exportatrices, en recul d'un point par rapport à la situation il y a près de dix ans.