03.05.2016

Le marché du travail est au ralenti en Suisse, selon le KOF

Le marché du travail en Suisse peine à se redresser. L'indicateur KOF de l'emploi est resté pratiquement inchangé en avril, se maintenant en zone négative, malgré une légère amélioration au premier trimestre.

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Zurich (ats) L'indicateur se situe actuellement à -2,7 points, contre -2,8 points lors des trois premiers mois de l'année. Toujours plus d'entreprises considèrent que leurs effectifs sont excessifs, a indiqué le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

La situation révélée par les enquêtes des chercheurs zurichois auprès des entreprises suisses est certes meilleure que celle constatée après l'abandon du taux de change plancher en janvier 2015. La valeur actuelle de l'indicateur fait penser à une relance modérée, mais l'embellie attendue après la légère hausse du début d'année ne s'est pas confirmée.

Le nombre des entreprises envisageant de supprimer des emplois dans les trois prochains mois est supérieur à celui des entreprises désireuses d'en créer. En outre, celles-ci ne devraient pas créer davantage d'emplois au premier semestre.

Franc fort en cause

Les secteurs qui freinent l'évolution du marché de l'emploi sont l'industrie de transformation, le commerce de détail et de gros ainsi que les assurances et l'hôtellerie, selon le KOF. Les entreprises de ces catégories sont plus fortement affectées par le renforcement du franc.

Des entreprises de secteurs qui enregistraient de fortes créations d'emploi ces dernières années se montrent désormais plus réservées. L'indicateur sectoriel du bâtiment, ainsi que des autres prestations de services, est relativement bas. Les transports, l'information et la communication, ainsi que la santé publique et les affaires sociales, ne soutiennent pas la croissance de l'emploi à l'échelle nationale dans la même mesure que précédemment, selon le KOF.

L'indicateur de l'emploi KOF se base sur des enquêtes dans neuf secteurs: industrie, restauration, commerce de gros, industrie de la construction, services, architectes et ingénieurs, banques, assurances et commerce de détail. Il permet d'anticiper la situation actuelle sur le marché suisse du travail.