01.12.2016

Le personnel fédéral devra renoncer à 100 millions de plus

L'administration fédérale devrait renoncer à 100 millions de francs de plus en 2018 et en 2019. Par 106 voix contre 81 et contrairement au Conseil des Etats, le National a accepté de procéder à ces économies dans le programme de stabilisation 2017-2019.

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(ats) Le Confédération devrait ainsi raboter 243 millions en 2018, puis 250 millions en 2019 dans le personnel, les charges, les services et les investissements. Mais, comme la Chambre des cantons, la majorité s'oppose aux fermetures de postes de douanes prévues (coupes de quelque 5,5 millions par an), a affirmé Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH) au nom de la commission.

La volonté de la droite de couper 100 millions de plus a été fortement critiquée dans les rangs de la gauche et du PDC. Ces mesures devront aussi toucher l'armée, ont prévenu plusieurs orateurs tout en notant que les employés fédéraux ont déjà contribué à l'effort de stabilisation des dépenses.

Le ministre des finances Ueli Maurer s'est quant à lui opposé pour la forme à cette proposition, tout en précisant que le Conseil fédéral reviendra avec des coupes assorties à des suppressions de prestations.

L'UDC a réclamé en vain d'économiser encore plus (255 millions) dans le domaine dit "propre" et d'arriver à un total de 398,4 millions en 2018 et de 404,8 millions en 2019. La gauche voulait en revanche réduire l'effort initialement demandé à 108,5 millions de 2017, 109,7 millions en 2018 et 116 millions en 2018.

Les 37'000 employés de la Confédération sont aussi des consommateurs, qui participent à la croissance, a critiqué Mattea Meyer (PS/ZH) plaidant pour une hausse des salaires de 0,5% au sein de l'administration.

Retraite anticipée

Le National a par ailleurs refusé, par 157 voix contre 26, de biffer la disposition permettant une participation à hauteur de 50% de la Confédération au financement des rentes vieillesse transitoires du personnel. L'UDC y a finalement renoncé.

Cette incitation au départ à la retraite anticipée est contraire à la politique actuelle qui vise à davantage recruter de main-d'oeuvre qualifiée, a critiqué en vain Albert Vitali (PLR/LU). Il s'agit de trouver de solutions ad-hoc pour certaines catégories de personnel, les gardes-frontière ou les bas salaires, a répliqué Ueli Maurer.