27.03.2015

Le temps de travail sous pression met les employés à rude épreuve

Depuis la suppression de l'arrimage du franc suisse à l'euro à un taux plancher, la Suisse se trouve dans une crise monétaire qui accentue la pression sur les travailleurs et travailleuses. Les employeurs demandent surtout une extension du temps de travail. 
 
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Berne (ats) Pourtant, les temps de travail longs et flexibles ainsi qu'un nombre élevé d'heures supplémentaires sont déjà une réalité dont les conséquences sont connues : un million de travailleurs sont épuisés, 300'000 sont à la limite du burn-out.
 
Au lieu de détériorer les conditions de travail, il faut mettre en place des dispositions protectrices précises, estime le syndicat Travail.Suisse. En effet, les entreprises ne peuvent se maintenir à long terme dans une économie globalisée qu'avec des collaborateurs motivés et en bonne santé.
 
Les conditions se déteriorent dans plusieurs secteurs, avertit le syndicat. Le personnel est confronté à du travail sur appel, des changements à court terme des plans de travail ou des journées de travail excessivement longues. Tout cela souvent insuffisamment rémunéré. 
 
Beaucoup d'entrepreneurs et de politiciens veulent surtout utiliser la crise comme un prétexte pour optimiser les marges des bénéfices et ciblent, en particulier, les conditions de travail des travailleurs pour y parvenir, critique Travail.Suisse.
 
Et de plaider en faveur de mesures protectrices précises et des conditions de travail équitables, autant pour les entreprises que pour les employés. "C'est la seule façon d'obtenir un engagement total de la part des travailleurs", lancé le vice-président de Travail.Suisse et conseiller national, Jacques-André Maire.