25.04.2016

Les salaires réels ont augmenté de 1,5% l'an passé en Suisse

Le pouvoir d'achat a légèrement augmenté l'an passé en Suisse. Les salaires nominaux ont en moyenne crû de 0,4% au regard de 2014, leur plus faible progression depuis 1999. Compte tenu des baisses de prix, conséquence d'une inflation négative de 1,1%, les salaires réels ont gagné 1,5%.

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Neuchâtel (ats) L'indice suisse des salaires nominaux s'est établi à 103,7 points (base 2010=100), indique vendredi l'Office fédéral de la statistique (OFS). La hausse est inférieure à celle des deux années précédentes, soit 0,8% en 2014 et et 0,7% en 2013. Il s'agit de l'augmentation la plus faible depuis 1999.

Ainsi, pour la 4e année consécutive, l'évolution des salaires nominaux s'est révélée inférieure à la barre de 1%, relève l'OFS. Les décisions en matière de revalorisation des rémunérations 2015, prises en général en fin d'année 2014, l'ont été alors que l'économie mondiale demeurait fragile six ans après l'éclatement de la crise financière de 2008.

Malgré le soutien des industries manufacturières et des exportations, la dynamique économique a perdu de son élan dès le 2e trimestre. De plus, la demande intérieure, notamment la consommation des ménages, a aussi affiché un certain ralentissement.

Dans ce contexte aux perspectives incertaines, l'évolution nominale des salaires pour l'ensemble de la Suisse reflète au plus près l'inflation de 0,4% pour 2015, estimée en septembre 2014. Toutefois, les prix ayant dans les faits baissé de 1,1% l'an passé, le pouvoir d'achat des salaires a augmenté de 1,5%.

Plus fortes hausses dans l'industrie

En 2014, les salaires réels avaient augmenté moins fortement, soit de 0,8%, conséquence d'une inflation nulle. En 2013, la croisssance s'était inscrite à 1%, compte tenu de baisses de prix de 0,2%.

Par secteur, la progression la plus importante se reflète dans le secondaire, les salaires nominaux y ayant crû de 0,5%. Les employés des industries chimique et pharmaceutique (+1,1%), des industries alimentaires et du tabac (+0,9%) et des activités de production et de distribution d'eau et d'énergie (+0,9%) ont été les plus chanceux.

Dans les branches des produits informatiques et électroniques ainsi que des équipements électriques et de l'horlogerie, les rémunérations nominales ont progressé de 0,8%. En revanche, les salariés des industries du caoutchouc et du plastique ont vu leurs salaires nominaux fléchir de 0,7%, tout comme ceux du secteur de la construction (-0,2%).

De leur côté, les salaires nominaux du secteur tertiaire ont connu une croissance de 0,3% l'an passé, contre 0,7% en 2014. Les hausses les plus marquées ont été enregistrées dans les activités de poste et de courrier (+1,1%), dans l'enseignement (+0,8%), dans le commerce de détail (+0,7%) et les services financiers.

Hausse réelle de 1,1% entre 2011 et 2015

En revanche, l'OFS a constaté des replis des salaires nominaux dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (-0,2%), dans les services administratifs et de soutien (-0,2%) ainsi que dans les domaines de l'informatique (-0,1%). A l'image d'autres secteurs, ces replis ont toutefois été compensés par une progression en termes réels.

Tirant le bilan des cinq dernières années, l'OFS observe que les salaires réels ont augmenté entre 2011 et 2015 de 1,1% en moyenne annuelle. Pour les hommes, la progression a atteint 1,1% et 1,2% pour les femmes.

Au cours de cette même période, le secteur secondaire a vu ses salaires augmenter de 1,1% en termes réels, la plus forte croissance revenant à l'industrie chimique (+1,5%). Les autres branches industrielles ont enregistré des hausses dans une fourchette relativement serrée de +0,9% à +1,2%.

Dans le secteur tertiaire, les salaires réels ont augmenté en moyenne annuelle entre 2011 et 2015 de 1,1% également. La branche de l'informatique et des services d'information avec une progression de 1,5% a le plus fortement influencé cette évolution.