20.02.2018

Progression du nombre d'actifs occupés et baisse du chômage

La situation s'est légèrement détendue sur le marché suisse du travail au quatrième trimestre 2017. En rythme annuel, le nombre d'actifs occupés a progressé de 0,6% à 5,042 millions, alors que le taux de chômage (au sens du BIT) a baissé de 4,6% à 4,5%.

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(ats) Durant la période sous revue, le nombre d'hommes actifs occupés a davantage augmenté que celui des femmes, constate dans un communiqué l'Office fédéral de la statistique (OFS). Alors que le total des premiers s'est étoffé de 1,1%, il n'a grimpé que de 0,1% chez les femmes.

Les résultats, qui émanent de l'enquête suisse sur la population active (ESPA), révèlent par ailleurs une augmentation des équivalents plein temps (EPT) de l'ordre de 0,6%. Après correction des variations saisonnières, le nombre total d'actifs occupés s'avère stable par rapport à celui du troisième trimestre 2017, tandis que le nombre d'EPT est en recul de 0,1%.

Dans le détail de l'origine des travailleurs, ceux de nationalité étrangère ont davantage augmenté que leurs homologues helvétiques (+1,8% contre 0,1%). Ce sont les titulaires d'une autorisation de séjour de courte durée qui ont le plus fortement contribué à la progression des actifs étrangers, avec 3,3%, devant les titulaires d'une autorisation d'établissement (+3,2%) et les frontaliers (+2,2%).

Du côté du temps partiel, l'OFS constate qu'il est en progression, avec une hausse de ses pratiquants de l'ordre de 15'000 unités (à 1,712 million de personnes). Parmi eux, 367'000 sont en sous-emploi, à savoir qu'ils souhaitent travailler davantage et sont disponibles à court terme pour le faire. Le taux de sous-emploi est d'ailleurs en hausse (7,5% contre 7,1% un an plus tôt).

Stabilité depuis 7 trimestres

En ce qui concerne le chômage, l'OFS indique que la Suisse comptait durant la période sous revue 222'000 personnes n'exerçant pas d'emploi, ayant recherché un travail au cours des quatre semaines précédentes et étant disponible pour travailler. Pour mémoire, cette définition du chômage se base sur les critères du Bureau international du travail (BIT).

A titre de comparaison, on peut rappeler que le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) ne considère comme au chômage que les personnes inscrites auprès des offices régionaux de placement. A fin décembre 2017, le taux de chômage du SECO s'élevait à 3,3% pour l'ensemble de la population.

Le nombre de chômeurs au sens du BIT communiqué jeudi par l'OFS correspond à 2000 personnes de moins qu'une année auparavant. Corrigé des variations saisonnières, le taux correspondant (4,8%) est stable en rythme trimestriel et se maintient depuis 7 trimestres consécutifs en dessous de la barre des 5%.

Durée médiane inchangée

Toujours considéré au sens du BIT, le chômage des jeunes (15 à 24 ans) s'est contracté de 7,8% à 6,9% d'un an à l'autre. Chez les 25-49 ans, il a baissé dans une moindre mesure, passant de 4,7% à 4,6%. A l'inverse, les 50-64 ans ont été davantage touchés par ce problème (3,9% contre 3,6%). Tandis que les Suisses accusaient une hausse (de 3,3% à 3,5%), les personnes de nationalité étrangère profitaient d'une embellie (7,5% contre 8,3%).

En ce qui concerne la durée du chômage, l'OFS indique que celui d'un an ou plus a stagné, touchant 84'000 personnes au lieu de 83'000, soit 37,6% de l'ensemble des chômeurs. La durée médiane du chômage est demeurée inchangée, à 212 jours.

Toujours au quatrième trimestre 2017, le taux de chômage a reculé aussi bien dans l'Union européenne (de 8,3% à 7,4%) que dans la zone euro (de 9,8% à 8,8%). Même tendance pour le chômage des jeunes Européens: une baisse de 18,1% à 16,3% est observée dans l'UE, alors que le taux passe de 20,4% à 18,4% dans la zone euro.