TPG: Tension au sujet du règlement de la facture de la grève de novembre
Le règlement du préjudice de 175'000 francs causé par la grève de novembre dernier aux Transports publics genevois (TPG) divise les partenaires sociaux. Les syndicats veulent scinder la facture en deux. La direction des TPG refuse. La modalité de compensation pose aussi problème.
Genève (ats) La direction a refusé de prendre en charge la moitié de cette facture, a indiqué Nicolas Charbonnier, directeur des ressources humaines aux TPG. Il revenait sur une information du "Matin".
Le second écueil survenu pendant les négociations entre l'entreprise et les syndicats porte sur la manière de compenser le préjudice. Les syndicats ont proposé que tous les employés effectuent une heure supplémentaire pour solde de tout compte, a précisé Valérie Solano, secrétaire syndicale au SEV.
Tout le monde a profité des garanties obtenues grâce à la grève, relève la syndicaliste. La direction des TPG est ouverte sur le paiement par des heures prises sur les congés, mais par souci d'équité seuls les grévistes doivent payer, selon M.Charbonnier.
Il régnait jusqu'à présent un certain flou sur le nombre de grévistes. La direction en a dénombré 529, mais ce chiffre est contesté par les syndicats. Pour remettre de l'ordre, un courrier a été envoyé aux 1900 collaborateurs leur demandant de s'annoncer gréviste ou non-gréviste, a expliqué M.Charbonnier.
Irritation
Cette lettre reçue par tous les collaborateurs, même les personnes qui étaient malades ou pas en service, huit mois après la grève a fortement irrité le personnel, selon Mme Solano. Les employés ont jusqu'à mi-août pour répondre au formulaire. Le SEV les encourage à ne pas y donner suite.
La grève lancée le 19 novembre dernier par le SEV et suivie ensuite par les autres syndicats avait paralysé tout le réseau des TPG. Aucun véhicule n'était sorti des dépôts. Les syndicats avaient finalement obtenu des garanties pour écarter tout licenciement et préserver les effectifs.