08.02.2016

Union patronale suisse: Relèvement automatique de l'âge de la retraite si nécessaire

Prévoyance vieillesse, clause de sauvegarde avec l'Union européenne (UE) et mesures d'accompagnement: l'Union patronale suisse (UPS) a défendu son programme à Lausanne. Elle prévoit notamment un relèvement automatique de l'âge de la retraite en cas de nécessité.

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Lausanne (ats) Désireuse de renforcer son implantation en Suisse romande, l'UPS a présenté ses positions dans trois domaines clés de la politique entrepreneuriale et sociale suisse. En soulignant qu'elle représente quelque 100'000 entreprises et environ deux millions de salariés.

En matière de prévoyance vieillesse, l'UPS met en garde: sans réforme, la caisse de l'AVS creusera dès 2030 un trou de 7,5 milliards de francs par année. Or les plans du Conseil fédéral et du Conseil des Etats ne résolvent pas les problèmes structurels, a déploré Jean-Marc Probst, vice-président de l'UPS.

66 ans en 2035 si besoin

Pour l'association patronale, la réforme de l'AVS doit comprendre un âge de 65 ans unisexe accompagné d'un financement additionnel de 0,6% de TVA, avec une flexibilisation de la perception de la rente entrer 62 et 70 ans. En cas de situation financière difficile avec un nouveau déficit, il faut prévoir "un automatisme de relèvement progressif de l'âge de référence de la retraite de 24 mois au maximum". En 2035, il se situerait autour de 66 ans.

Concernant les relations avec l'UE, l'UPS vante les mérites de la clause de sauvegarde, "seule voie praticable", a souligné Guillaume Barazzone, conseiller national (PDC/GE) et membre du comité de l'UPS. Les courts séjours (pas plus de 12 mois) doivent être exclus du contingentement.

Solutions à la carte

Il en va de même des frontaliers, qui doivent être gérés au niveau cantonal. Le Tessin et Genève ont leurs particularités, a relevé Guillaume Barazzone. Pour les ressortissants de pays hors UE et Association européenne de libre-échange (AELE), il serait utile de pouvoir choisir. Si un secteur économique a besoin de spécialistes indiens par exemple, les portes devraient rester ouvertes.

Enfin à propos des mesures d'accompagnement, l'UPS a aussi mis en garde contre les excès de régulation, nocifs à un marché du travail "libéral et flexible". "L'introduction de mesures d'accompagnement supplémentaires ne répond à aucun besoin démontrable", a assuré Pierre-André Michoud, membre du comité directeur de l'UPS.

Préserver les fondements

Contre les abus et la sous-enchère salariale, l'UPS préconise "une professionnalisation des mesures de contrôle et une application plus rigoureuse des prescriptions en vigueur". En évitant la bureaucratie, "les fondements d'une économie compétitive" seront préservés, selon Pierre-André Michoud.