Missions d'expatriés

Quand 50 employés danois viennent s’installer en Suisse

La société pharmaceutique suédo-danoise Ferring SA a décidé d’installer son siège social à Saint-Prex (VD). Cinquante employés de la firme ont donc accepté de plier bagage pour venir s’établir au bord du lac Léman. Retour sur le parcours de ces Danois, expatriés en Suisse.

Pour les employés danois de la société pharmaceutique Ferring SA, l’année 2003 est marquée d’une croix blanche. Cette année-là, l’entreprise décide de déplacer son siège social vers la Suisse, à Saint-Prex au bord du lac Léman. «Pour la plupart des employés, le choix était simple: soit  venir s’installer en Suisse, avec leurs familles, soit chercher un nouvel emploi au sein de Ferring à Copenhague», ne cache pas Sophie Bogoyavlensky, consultante RH chez Ferring SA. Au final, une cinquantaine de collaborateurs acceptent de venir s’installer dans le Pays de Vaud.

Du point de vue administratif, l’intégration se passe relativement bien. «Après l’obtention de leurs permis de travail. Tous les employés ont reçu des contrats de travail suisses à durée indéterminée. Comme il s’agissait d’un déménagement du siège social, nous n’avions aucun intérêt à leur proposer des contrats d’expatriés», explique Sophie Bogoyavlensky, avant de nuancer: «De temps à autre, des difficultés sont apparues suite à la lenteur du processus qui mène à l’obtention d’un permis de travail. Cela a aussi pu retarder la signature d’un bail à loyer ou l’ouverture d’un compte bancaire».

En ce qui concerne l’intégration professionnelle du personnel, Orlando Mayer, le Directeur des ressources humaines du groupe Ferring, est plutôt content: «Aucune grande différence n’a été remarquée du fait que les tâches sont transférées au fur et à mesure.» Et de préciser: «Grâce à l’activité internationale de l’entreprise, il va de soi que beaucoup d’équipes de collaborateurs venant de différents horizons ont dû s’intégrer et apprendre de nouvelles façon de faire. Toutefois, beaucoup d’employés se connaissaient de postes précédents. De ce fait, ils se sont rapidement acclimatés à leur nouvel emploi.»

Les difficultés qui font surface sont surtout liées à la sphère privée des employés. «Pour ceux qui ont décidé de faire le déplacement, le grand problème c’est la famille. Le conjoint doit apprendre la langue et refaire son réseau d’amis. Sans parler de retrouver un jour un emploi», détaille Sophie Bogoyavlensky.

Pour assurer leur intégration, Ferring SA met sur pied toute une palette de services gratuits et engage une responsable RH pour coordonner les transferts. Parmi les services proposés: la consultation fiscale, la recherche d’appartements et de maisons, la recherche d’écoles pour les enfants ou encore des cours de langues. «Les services qui marchent le mieux sont la recherche d’un logement et d’une école pour les enfants», précise Sophie Bogoyavlensky.

Une fois ces défis surmontés, les impatriés de Ferring ont dû s’acclimater aux coutumes helvétiques. «Pour certaines personnes, la sacrosainte tranquillité du dimanche a semblé bien étrange au début. Faire la lessive et le ménage, laver sa voiture, jeter les verres vides et bien d’autres choses effectuées le dimanche peuvent parfois être mal vues en Suisse», explique Orlando Mayer. «De plus, nous avons remarqué que beaucoup d’impatriés s’imaginent que les autorités suisses sont strictes et que la paperasse administrative est ici d’une grande complexité! Toutefois, beaucoup d’entre eux montrent un très grand respect pour l’administration et en règle générale ils trouvent les fonctionnaires suisses très serviables», poursuit-il. Après quelques mois d’acclimatation, la plupart des familles ont affirmé que la vie suisse leur convenait parfaitement. «Seule une petite  minorité imaginent de rentrer au pays», souligne le Directeur des ressources humaines Orlando Mayer.

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Marc Benninger est le rédacteur en chef de la version française de HR Today depuis 2006.

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