Quid des diplômés HES?

Les diplômés HES qui arrivent sur le marché du travail sont en forte croissance. Ils étaient 14 500 en 2011 (Bachelor et Master confondus). Et un étudiant sur deux au niveau national suit un cursus HES. Mais comment ces diplômes HES sont-ils évalués par les recruteurs?

Réponses avec une série de spécialistes lors d’un événement Rezonance, le 24 janvier 2012 à Lausanne, en présence de 70 participants. Quelques statistiques d’abord. Selon Blaise Roulet, vice-directeur de l’Office fédéral de la formation, le taux de réussite des étudiants HES est stable (74 pour cent) et leur taux de chômage faible (3,9 pour cent).

Autre indicateur intéressant: la recherche au niveau HES est en train de se développer (de 14 pour cent en 2005 à 20 pour cent en 2010). Blaise Roulet regrette cette tendance puisqu’il estime que la valeur d’une formation HES (en comparaison avec un cursus universitaire) est justement sa dimension pratique.

Selon Urs Burgunder, DRH de Kelly Services Suisse SA et président de l’association HR Swiss, les responsables RH ne sont pas suffisamment informés sur les différents cursus HES. Ce manque d’information s’est quelque peu amélioré depuis 2005, précise-t-il. Il note aussi que le niveau Master est plus fréquemment demandé par ses clients. Pour Mélanie Prenat,

Recruitment Partner en charge de la sélection des Jeunes Diplômés chez Nestlé Suisse, le diplôme n’est qu’un  indicateur parmi d’autres. Les réalisations personnelles et les compétences interpersonnelles sont également décisives, dit-elle. Un diplôme HES atteste néanmoins des «compétences d’abstraction et de synthèse du candidat, tout comme leur esprit de curiosité et leur capacité d’exploration».