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"La loi du marché" ou le dilemme d'un employé

Quelles limites morales peut-on dépasser afin de conserver son emploi? C'est l'une des questions centrales du long-métrage "La loi du marché", du réalisateur français Stéphane Brizé. Programmé dans les salles obscures romandes dès le 27 mai, ce film a permis au comédien Vincent Lindon de décrocher le prix d'interprétation masculine lors du dernier Festival de Cannes.

Thierry, quinquagénaire au chômage depuis plus d'un an, rame pour subvenir aux besoins de sa famille, et notamment de son fils handicapé. Lorsqu'il parvient enfin à décrocher un nouvel emploi - agent de sécurité dans un supermarché -, qui l'oblige notamment à dénoncer ses compagnons d'infortune sociale, il se retrouve confronté à un dilemme éthique.

Stéphane Brizé, à qui l'on doit entre autres "Mademoiselle Chambon" et "Je ne suis pas là pour être aimé", s'est entouré de nombreux acteurs amateurs, dont certains qui jouent leur propre rôle. Son objectif: conférer au film un caractère hyperréaliste et plonger le spectateur dans un univers rappelant celui du britannique Ken Loach et des belges frères Dardenne. Organisée en plans-séquences, l'oeuvre pose un regard critique sur le libéralisme. Et consacre au passage le "monstre" Vincent Lindon, dont la prestation est décrite par les critiques comme "irréprochable", "impressionnante de justesse", voire "bouleversante".

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Texte: hrtoday.ch
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