Work-Life Balance

Le sommeil, un des piliers pour lutter contre le stress au travail

Près de la moitié des travailleurs se plaignent de stress à travers la planète. La coach Ellen Kocher fait le point sur ce fléau, ainsi que sur l’approche des trois piliers qu’elle a développée à l’intention des entreprises.

Quelle est l'ampleur, à l'échelle mondiale, de ce fléau qu'est le stress au travail?

Ellen Kocher: A l’échelle mondiale, presque 50% des employés indique souffrir de stress au travail et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le considère comme «l’épidémie du siècle». Un travailleur sur trois souffre de stress chronique. En Suisse, il a été relevé que les entreprises peuvent subir des pertes allant jusqu'à 8000 francs par an et par personne à cause du stress.

Quelles sont les approches traditionnelles pour combattre ce phénomène?

Les approches traditionnelles consistent à traiter les symptômes par des médicaments, des congés ou des traitements de l'état psychologique des personnes submergées par le stress.

Quelle est votre approche et en quoi se distingue-t-elle, justement, de ces méthodes traditionnelles?

Mon approche vise à prévenir et guérir le stress à sa source. J'aide mes clients à modifier leur comportement au niveau de leur alimentation, de leur activité physique et de leur sommeil, grâce à des ateliers et des séances de coaching sur le lieu de travail. J’aide également les entreprises à concevoir et à mettre en place des programmes de bien-être qui, au final, contribueront au développement durable des performances de l'entreprise.

Comment ont émergé ces trois piliers alimentation/activité physique/sommeil?

Les deux piliers nutrition et activité physique font depuis longtemps partie du langage commun des cercles de «santé en entreprise». Le troisième, le sommeil, a émergé récemment, essentiellement à cause des problèmes généralisés de surpoids et des effets néfastes de ce surpoids sur le sommeil. Par contre, ma position va au-delà des concepts de piliers immobiles et verticaux: les trois éléments sont représentés par des roues – comme pour une montre – qui doivent tourner ensemble pour un fonctionnement optimal et durable. Le démarrage et le remontage régulier de cette «montre entreprise» dépend d’une direction engagée, persévérante et déterminée.

Concrètement, comment les entreprises peuvent-elles prévenir et combattre le stress au travail?

Une entreprise a deux possibilités. La première est de réduire les pressions au travail. La seconde est d’augmenter la capacité et l’énergie des travailleurs pour gérer le stress. La direction d’une société peut se focaliser sur le premier aspect et sous-traiter le deuxième à des spécialiste. Elle doit commencer par montrer l’exemple en facilitant l’accès et la mise à disposition de programmes tels que des ateliers nutrition et des activités physiques sur le lieu de travail. Elle doit aussi y participer à titre de modèle. Je suis persuadée qu'un dirigeant doit montrer le bon exemple et que tout processus doit obligatoirement être endossé par le management. Cela est un facteur clef de réussite d'une politique de santé en entreprise.

From Distress to De-Stress

Plusieurs recherches initiées par Promotion Santé Suisse, dont l’étude Swing de 2011, indiquent que le stress a pris une importante croissante depuis plusieurs années. Soucieux de mettre en avant un phénomène encore sous-évalué, qui affecte profondément la performance globale des entreprises, le cabinet Kannon Consulting a décidé d’organiser une importante conférence sur le sujet. Baptisé « From Distress to De-Stress », l’événement se tiendra le 18 septembre à Genève. Les détails de la manifestation peuvent être consultés ici.

Ellen Kocher

Diplômée en économie, l’Américaine Ellen Kocher vit en Suisse depuis plus de  25 ans. En 2003, elle a perdu plus de 20 kilos au travers d’un changement de ses habitudes alimentaires et de son hygiène de vie. Elle a consacré les derniers 10 ans à la promotion de la santé en entreprise et plus particulièrement à la gestion du poids.

 

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Texte: hrtoday.ch
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