L'indicateur KOF de l'emploi se redresse quelque peu en janvier
Les entreprises sont moins pessimistes en janvier qu'elles ne l'étaient en octobre dernier sur la situation de l'emploi. S'il reste toujours dans des valeurs négatives, l'indicateur KOF de l'emploi s'est légèrement repris, pour venir se fixer à -2,9 points, contre -5,9 points en octobre (valeur révisée).
Zurich (ats) Cette légère hausse est importante, car l'indicateur était resté entre -7,2 et -5,9 points depuis l'abandon en janvier du taux plancher euro-franc par la Banque nationale suisse (BNS), rappelle le Centre de recherche conjoncturelle (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) dans un communiqué.
"La tendance à la hausse de l'indicateur par rapport au trimestre précédent permet d'espérer que le marché du travail a maintenant traversé la période la plus difficile après le choc monétaire", anticipent les chercheurs de l'institut.
Pour autant, en restant dans des valeurs négatives, l'indice montre que les entreprises envisageant une compression des emplois restent plus nombreuses que celles prévoyant d'étoffer leurs effectifs. L'indicateur a pour la dernière fois affiché des valeurs positives au troisième trimestre 2014 (+0,8).
Exportateurs dans le rouge
Les indicateurs sectoriels des banques et du commerce de gros ont progressé par rapport au trimestre précédent, tirant l'ensemble vers le haut. Le marché de l'emploi est en outre soutenu par le secteur des services à haute intensité de savoirs, comprenant entre autres l'information et la communication, la santé publique et le social.
Les domaines du commerce de détail et des assurances se maintiennent par contre dans le négatif. De même que l'industrie et l'hôtellerie, branches exportatrices par excellence.
Alors que le secteur du bâtiment a longtemps contribué à la croissance de l'emploi ces dernières années, il affiche désormais aussi un repli. La tendance récemment observée à la baisse concernant la demande de travail semble se poursuivre.
L'indicateur KOF de l'emploi permet une appréciation précoce de la situation sur le marché suisse de l'emploi. Il est calculé à partir des appréciations de 4500 entreprises interrogées en janvier par le KOF au sujet de l'évolution de l'emploi en leur sein d'une part, et sur leurs prévisions en la matière d'autre part.