15.04.2015

Marché du travail: depuis la crise, on crée surtout des emplois à temps partiel

Depuis la crise de 2007, le travail à temps partiel a pris le dessus de l'emploi à plein temps dans les créations de postes au sein de nombreux pays européens, selon une étude de PwC, publiée mercredi.
 
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Paris (ats/afp) Sur la même période, nonobstant la crise, les pays du G7 ainsi que sept pays émergents - Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique, Russie, Turquie, dits E7 - ont continué à créer des emplois: 4,5 millions de créations nettes d'emploi dans le G7 et 90 millions de plus au sein de l'E7, selon le cabinet d'audit et de conseil.
 
Mais "aux Etats-Unis et dans de nombreux pays européens, tels que la France, la tendance a été d'augmenter le nombre d'emplois à temps partiel", relève l'étude mensuelle Global Economy Watch qui s'est penchée sur l'évolution des types d'emplois créés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans la zone euro depuis fin 2007.
 
"La création d'emplois à temps partiel dépasse donc largement les hausses d'emploi à temps plein dans de nombreux pays étudiés (Italie, Espagne, Pays-Bas ou France)", note-t-elle.
 

Même en Allemagne

 
Même au Royaume-Uni et en Allemagne, seuls pays européens où le niveau d'emplois à temps plein est supérieur à celui d'avant-crise, ces nouveaux postes à temps plein ne représentent que le tiers environ des créations d'emploi : "Pour chaque emploi à temps plein créé dans ces deux pays, 1,9 emploi à temps partiel a vu le jour".
 
Pour Olivier Salesse, directeur Stratégie chez PwC, "la prochaine étape de la reprise du marché de l'emploi" devrait être "l'augmentation du nombre de travailleurs à temps plein, afin de soutenir l'accélération de la croissance économique". Car la reprise économique reste "très faible", note-t-il.
 
Autre pilier de la croissance: la productivité dont il faut faire "une priorité économique et politique". Dans ce domaine, comme dans celui de l'emploi, France et Italie "restent à la traîne", selon PwC, "en raison de leurs faibles performances économiques".