19.11.2014

WEF 2015: Six entreprises nominées pour le prix de la honte

Fin janvier, la Déclaration de Berne et Greenpeace Suisse décerneront leur ultime prix de la honte aux entreprises peu respectueuses de l'environnement et des droits humains. Six anciens lauréats, dont la firme zougoise Glencore, sont nominés. Les internautes peuvent d'ores et déjà voter pour élire la pire firme à leurs yeux.

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Berne (ats) Décerné dans le cadre du Public Eye en marge du Forum économique mondial (WEF) de Davos (GR), le prix de la honte s'en prend, une fois encore cette année, à des sociétés peu soucieuses de protéger la planète comme la compagnie pétrolière texane Chevron et le géant gazier russe Gazprom.

La récompense peu flatteuse vise aussi des entreprises qui ne respectent pas les droits fondamentaux de leurs employés à l'instar du géant américain des supermarchés Walmart, lui aussi nominé.

La firme Glencore, active dans les matières premières, vient compléter le tableau. Elle est accusée par la Déclaration de Berne (DB) de profiter de manière systématique de la faible régulation dans des pays comme la Colombie, la Zambie et le Congo. Elle menace, en outre, la santé des populations locales en raison de la pollution générée par ses activités.

Sont aussi nominées la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, pour son implication dans la crise de la zone euro, et la société américaine Dow Chemical, qui refuse toujours d'endosser ses responsabilités dans la catastrophe industrielle de Bhopal en Inde qui a causé 25'000 décès il y a 30 ans.

Les personnes intéressées peuvent d'ores et déjà voter sur le site internet du Public Eye, afin d'élire la pire entreprise en matière de droits humains et protection de la planète.

Le prix tire sa révérence

Pour rappel, le prix de la honte est remis chaque année depuis dix ans dans le cadre du Public Eye. Créée en l'an 2000, la manifestation fait office de contre-sommet au Forum économique mondial. En janvier prochain, c'est la dernière fois que la récompense sera remise.

La DB et Greenpeace Suisse ont décidé d'abandonner cette action, afin de concentrer leurs forces sur le terrain politique. Avec d'autres ONG, les deux organisations envisagent de lancer une initiative populaire qui vise à obliger les firmes suisses à respecter les droits humains et à adopter une attitude responsable vis-à-vis de l'environnement partout dans le monde.

Retombées positives

Le prix de la honte a notamment permis de stopper certaines activités spéculatives sur les denrées alimentaires. En 2013, l'entreprise grisonne Repower a été nominée pour son projet controversé de centrale à charbon en Italie.

La médiatisation de ce cas a eu un écho auprès de la population qui a accepté de justesse l'initiative populaire cantonale "Oui à une énergie propre sans charbon", a souligné Andreas Missbach, dans une interview accordée au journal "24 Heures".

Si le prix n'a jamais eu la prétention de changer le monde, il a engendré une plus grande conscience sociale de la part des dirigeants de la planète. Depuis sa création, 23 entreprises se sont vues décerner l'une de ces récompenses peu glorieuses.