Missions d'expatriés

Plus l’intégration est soignée, meilleurs seront les résultats

Plus de 30 pour cent du personnel de la multinationale Serono travaille autour du lac Léman. Parmi ces employés installés en Suisse figurent un certain nombre d’expatriés. L’équipe RH de la société prend soin de leur intégration. Le point sur ce soutien RH pendant une mission, avec deux responsables de la société.

«Si nos employés ne doivent pas s’inquiéter pour trouver un logement ou l’adresse de leur dentiste, ils intègrent mieux leur nouvel environnement professionnel», résume Madeline Poulton. Anglaise d’origine, elle fait partie des nombreux employés de la société Serono qui sont venus s’établir en Suisse pour des raisons professionnelles. En plus de son expérience personnelle, Madeline Poulton est responsable de la stratégie de recrutement international de la firme pharmaceutique basée à Genève. Elle revient sur le soutien RH offert par Serono à ses expatriés.

«Un expatrié qui arrive en Suisse pour une mission de durée déterminée reçoit d’abord un soutien logisitique: Recherche de logement, demande d’un permis de travail et mise au point du contrat de travail. Une fois que ces besoins de base sont réglés, nous l’aidons à s’intégrer dans le pays». Pour y arriver, l’équipe RH de Serono active plusieurs leviers. L’un d’eux est une organisation nommée «American Womens Club of Geneva». Le club édite un guide intitulé «Vivre à Genève». Il décrit point par point les différentes démarches administratives parmi d’autres choses et contient et une liste d’adresses utiles. «L’organisation donne également un cours intitulé ‹Genève pour les débutants›. Ce n’est pas une obligation, mais cela peut aider», explique Madeline Poulton. Avec cela, Serono offre à ses expatriés un cours de langue et une visite guidée de la ville et de ses différents quartiers. «Il est important que les expatriés puissent se faire une idée du lieu avant de choisir un logement, poursuit Madeline Poulton. Au sein de l’entreprise, nous organisons également des Events. Cela permet de créer des liens». Serono a également mis au point un programme dans lequel chaque expatrié est mis en contact avec un de ses collègues, «un buddy». «C’est une personne vers qui ils peuvent se tourner en cas de problèmes».

Au point de vue professionnel, les expatriés de Serono ne sont pas pris en charge d’une manière particulière. «En général, dans le cadre de leur mission, ils sont confrontés quotidiennement à des projets ou à des séances de travail. Le transfert des connaissances se fait donc naturellement», explique Madeline Poulton. «Mais parfois il y a également un aspect plus formel. Si quelqu’un de nouveau rejoint une équipe de recherche, on va probablement lui demander de donner une conférence, et de présenter ses dernières découvertes scientifiques», poursuit-elle.

Pour Geoffrey Matthews, directeur de rémunération chez Serono, «plus un expatrié s’intègre rapidement, plus les choses évolueront favorablement. Le temps qu’il perd en réglant des tracasseries administratives, il ne pourra le consacrer aux projets, qui sont la véritable raison de sa mission». Et un expatrié se déplace rarement seul, rappelle-t-il. «Nous assurons donc que toute la famille trouve ses marques dans ce nouvel environnement».

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Marc Benninger est le rédacteur en chef de la version française de HR Today depuis 2006.

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