Paris (ats/afp) Les deux instances (l'une réunie le matin, l'autre l'après-midi) ont décidé de proposer ce niveau de sanction de premier degré, selon deux sources proches des pilotes.
Ces propositions doivent maintenant être transmises à la direction, qui peut les valider ou décider d'une sanction inférieure, mais ne peut retenir une sanction supérieure, a précisé une source.
Derniers salariés parmi les 18 au total visés par des sanctions disciplinaires, les deux pilotes mis à pied avec solde depuis mi-octobre encouraient la sanction maximale de 4 ans de blocage de carrière proposée par la direction.
Mais pour cela, la majorité des votes des membres des conseils, composés à parité de trois représentants des organisations syndicales et trois membres de la direction, était requise au premier tour de vote. A défaut d'accord, la sanction applicable est automatiquement réduite. Selon une des sources, la sanction minimale était une mise à pied de six jours sans solde.
Cinq jugements encore en mai
La direction reproche à ces deux pilotes d'avoir ouvert, avec leurs badges d'accès, un portique de sécurité, pour permettre l'intrusion des salariés qui manifestaient le 5 octobre devant le siège de la compagnie contre l'annonce d'un plan de restructuration menaçant 3000 emplois. Les pilotes contestent avoir eu cette intention.
Alter (non représentatif, 9,85% des voix), dont les deux pilotes sont membres, a maintenu son appel à la grève pour dénoncer une procédure qu'il juge, "scandaleuse" et "à charge" destinée à "intimider" les salariés en "fabriqu(ant) d'autres boucs émissaires". Les deux syndicats représentatifs, SNPL et Spaf, n'ont eux pas appelé à débrayer.
Les autres salariés d'Air France sanctionnés sont des personnels au sol. Sur cinq procédures de licenciements engagées, quatre ont été confirmées après le rejet de recours gracieux. L'inspection du travail doit rendre d'ici la fin janvier son avis à propos du cinquième dossier, car il s'agit d'un délégué du personnel (CGT). Onze autres salariés à qui la direction reproche d'avoir secoué une grille d'accès ont écopé d'une mise à pied de 15 jours sans solde.
Sur le plan judiciaire, cinq salariés seront jugés le 27 mai devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour des faits de "violence en réunion" sur deux cadres et des vigiles et dix autres pour "dégradations".