Ottawa (ats/afp) La définition d'agression sexuelle dans le cadre de l'enquête porte sur des avances clairement énoncées pour solliciter un rapport sexuel, ou encore sur un contact physique non sollicité ou même jusqu'au viol.
Dans ce contexte, le sondage mené par l'institut Angus Reid à la fin novembre auprès de 1500 personnes dans le monde du travail, montre que les femmes sont près de quatre fois plus nombreuses que les hommes à avouer avoir été l'objet d'agression sexuelle sur leur lieu de travail.
80% n'ont pas averti leur entreprise
20% des femmes interrogées ont rapporté avoir souffert d'"un contact physique non sollicité". Parmi les 43% des femmes qui se plaignent d'agression sexuelle, ce sont pratiquement 8 sur 10 qui ne l'ont pas mentionnée à leur entreprise, affirmant préférer gérer le problème personnellement (44%). Les personnes agressées pensent le plus souvent que leur employeur n'aurait pas la bonne réponse ou que leur carrière en serait affectée.
Pour les victimes, qui ont choisi de ne pas alerter leur employeur, si environ 40% ont préféré régler le problème avec leur agresseur, un tiers a choisi d'en parler à des proches ou de ne rien faire, et environ 18% ont préféré quitter leur emploi.
Les trois quarts des personnes interrogées jugent que les agressions ou allusions sexuelles sont "une question importante" et elles sont tout autant à penser que le phénomène est courant au Canada. A l'inverse, un quart des sondés pense que le problème est exagéré.