Chantier bloqué par Unia à Massongex: solution négociée

Le syndicat Unia a bloqué le chantier de construction du pont CFF à Massongex (VS). Il soupçonnait une sous-enchère salariale. Une solution a finalement pu être négociée avec l'entreprise générale.

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Massongex VS (ats) L'entreprise générale Zwahlen & Mayr (ZM) avait sous-traité une partie des travaux à des entreprises slovènes. Les travailleurs détachés étaient payés 11 à 13 euros l'heure alors que le salaire horaire minimum est de l'ordre de 25 francs, selon Unia.

Les salariés étaient déterminés à poursuivre leur action jusqu'à obtenir gain de cause. Des négociations ont été entreprises dans la journée avec la direction de l'entreprise générale. Elles ont abouti à un accord en fin de journée, indique un communiqué commun d'Unia et de ZM.

Arriérés de salaire payés

Les arriérés de salaires des travailleurs slovènes seront remboursés par Zwahlen & Mayr. Le blocage du chantier sera en conséquence levé, précise le communiqué. L'entreprise générale s'est engagée à verser une somme de l'ordre de 110'000 francs à titre de différences de salaires et d'indemnités de repas. Elle assurera également les salaires du mois de février.

La société Zwahlen & Mayr précise qu'elle s'était assurée que son sous-traitant remplissaient les exigences légales liées au travail en sous-traitance pour les sociétés étrangères. Après un contrôle approfondi, il s'est avéré que certains documents pourraient être erronés, voire faux.

Unia réclame des mesures

Le syndicat demeure critique face à la sous-traitance de travaux envers des entreprises étrangères. Dans le cas présent, aucune information sur les conditions de travail des travailleurs détachés n'a été fournie par les entreprises sous-traitantes, dénonce Unia.

Ce genre de pratique cache souvent du "dumping" salarial. Les faits ont confirmé ce soupçon, estime le secrétaire syndical Blaise Carron. L'action d'Unia s'inscrit dans un cadre plus large de lutte contre la sous-enchère salariale.

Le syndicat réclame de meilleurs instruments pour lutter contre ces pratiques. Fermeture immédiate du chantier en l'absence de preuves de conformité des salaires, introduction généralisée d'une caution en prévision du non-respect des conditions de travail, augmentation substantielle des amendes sont des mesures souhaitées.