Chaos au service des ressources humaines de l'EMS de Vessy

Le service des ressources humaines de l'EMS de la Maison de Vessy (GE) a été incapable d'assurer sa mission, et ce depuis plusieurs années. Ce constat sans appel a été dressé par la Cour des comptes dans un rapport.

(ats) Le gendarme de l'administration s'est penché sur l'EMS de la Maison de Vessy après que des éléments inquiétants lui soient arrivés aux oreilles. Des informations mentionnaient un climat de travail tendu, un taux d'absentéisme important et des relations difficiles entre les instances dirigeantes de l'institution de droit public.

La source de tous ces problèmes provient des difficultés rencontrées au service des ressources humaines de l'EMS, a relevé le président de la Cour des comptes Stanislas Zuin. Pour une institution employant environ 250 collaborateurs, une gestion du personnel rigoureuse est attendue. Or, à Vessy, ce n'est pas le cas.

Les données sur les employés n'existent parfois pas ou sont erronées, le taux d'absentéisme n'est pas calculé de façon fiable, aucune information sur le taux de rotation du personnel n'a été trouvée. En résumé, le service n'a pas fourni ces derniers temps une image claire de la situation en matière de ressources humaines.

Risque financier

Ces manquements pourraient avoir des conséquences financières. Parfois, le flou règne sur les raisons des absences de certains collaborateurs. Le risque existe donc de perdre les indemnités des assurances. Le recours à du personnel intérimaire pour suppléer aux absences coûte un peu plus d'un million par année à l'institution.

La Cour des comptes a aussi relevé que le conseil d'administration de l'EMS n'a pas joué pleinement son rôle de surveillance. Il est sorti de sa mission en s'occupant de la gestion opérationnelle de l'établissement médico-social. "Il n'y a toujours pas de politique de ressources humaines", a par ailleurs noté M.Zuin.

Conditions compliquées

Lorsque le nouveau conseil d'administration est entré en fonctions, il s'est retrouvé face à une situation hors norme et catastrophique, a expliqué sa présidente Loly Bolay-Cruz. Il a dû parer au plus pressé, c'est-à-dire résoudre avant tout les problèmes financiers, afin de pouvoir payer les salaires et rassurer le personnel.

La réforme du service des ressources humaines, dans ce contexte, n'apparaissait pas comme prioritaire. La Cour des comptes a émis une série de recommandations qui a été acceptée, notamment la création d'un véritable service des ressources humaines. L'EMS s'est donné un an pour réaliser cet objectif.