Des remous au département de médecine de l'Université de Fribourg

Un climat gravement perturbé agite un groupe de recherche du département de médecine de l'Université de Fribourg. Une enquête relève le comportement inadéquat d'une professeure envers ses collaborateurs. Celle-ci, toujours en poste, se fait désormais coacher.
 

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Berne (ats) Le Ministère public fribourgeois a confirmé mercredi à l'ats l'information parue dans "La Liberté". Cette professeure avait déposé contre une étudiante une plainte pour diffamation et voies de fait, qui a été classée par la procureure en charge du dossier.

L'étudiante a bel et bien rédigé en 2013 une lettre ouverte de nature à nuire à la réputation de la professeure, mais les accusations qu'elle y a formulées étaient fondées. Pour la magistrate, les témoignages de plusieurs anciens membres du groupe montrent clairement que le "climat gravement perturbé" régnant sur le laboratoire était la conséquence du "comportement inadéquat" de leur supérieure.

L'étudiante a en revanche été reconnue coupable de menaces. Mais la procureure lui a infligé à ce titre une peine qui tient compte de la grande détresse dans laquelle se trouvait la prévenue.

Un "coach" pour la professeure

En 2013, la professeure engagée en 2010 s'était vue adjoindre un "coach" par le rectorat après une série d'incidents dans son groupe de recherche, dont le taux de roulement était très élevé.

L'ambiance ne semble guère s'être améliorée: une nouvelle chercheuse a démissionné en invoquant des problèmes sur son lieu de travail. Et un acte de sabotage a été commis au laboratoire - une plainte de l'Université est en cours de traitement et l'enquête n'a pas encore permis d'identifier l'auteur des déprédations. Le rectorat ne commente pas les derniers éléments de cette affaire mais compte entendre les personnes concernées.