Le Conseil fédéral est déterminé à poursuivre les discussions et négociations engagées avec les États-Unis au-delà de la proposition de déclaration conjointe sur la table, et si besoin au-delà du 7 août 2025. Dans le cadre de ses contacts avec le monde économique, le Conseil fédéral a développé de nouvelles approches pour les discussions avec les Etats-Unis, souligne un communiqué. Il poursuivra la négociation en vue de trouver un accord avec les États-Unis. Afin d’améliorer la situation en matière de droits douane et tenant compte des préoccupations des Etats-Unis, la Suisse abordera cette nouvelle phase avec la volonté de présenter une offre plus attractive aux Etats-Unis.
La Suisse et les États-Unis ont un partenariat économique étroit. Le commerce bilatéral a quadruplé au cours des vingt dernières années. Notre pays se place au sixième rang des investisseurs étrangers aux États-Unis et occupe le premier rang s’agissant des investissements dans le domaine de la recherche et du développement. Le Conseil fédéral souhaite conserver ces relations économiques dynamiques.
Les droits de douane additionnels annoncés le 31 juillet 2025 par le gouvernement américain pour la Suisse indiquent que près de 60% des exportations de biens suisses aux États-Unis seront frappées de droits de douane additionnels de 39 % à l’importation à partir du 7 août 2025. La Suisse est ainsi frappée par des droits de douane particulièrement élevés par rapport à d’autres partenaires commerciaux des États-Unis ayant une structure économique comparable (UE : 15 %, Royaume-Uni : 10 %, Japon : 15 %).
L'excédent de la Suisse – jusqu’au mois de mars 2025 - dans les exportations de marchandises n'est en aucun cas le résultat de pratiques commerciales « déloyales ». Au contraire, la Suisse a supprimé unilatéralement tous les droits de douane sur les produits industriels au 1er janvier 2024. Plus de 99 % de toutes les marchandises en provenance des États-Unis peuvent ainsi être importées en Suisse en franchise de droits de douane. La Suisse ne pratique aucune subvention industrielle susceptible de fausser le marché.
Le Conseil fédéral n'envisage pas de contre-mesures à l'heure actuelle
Conformément à ses stratégies de politique extérieure et de politique économique extérieure, le Conseil fédéral continuera de s’attacher à une diversification des relations commerciales auprès de l’ensemble de ses partenaires internationaux.
Afin d'éviter les licenciements en cas de pertes d'emploi temporaires et inévitables dues aux nouveaux droits de douane, l'indemnité en cas de réduction de l'horaire de travail est un instrument éprouvé. Le Conseil fédéral analyse en permanence l'évolution de la situation et ses répercussions sur l'économie suisse et veille à pouvoir prendre rapidement des mesures si nécessaire.