Egalité femmes-hommes: Les hautes écoles suisses déploient une multitude d'actions

Le nouveau programme fédéral P-7 2017-2020 "Egalité des chances et développement des hautes écoles" a été lancé à Genève. Au total, 27 hautes écoles ont développé des plans d'action allant de la lutte contre la discrimination et au harcèlement à du coaching pour des doctorantes.

Image
Egalité.jpeg

(ats) "Il y a des progrès mais le chemin vers la parité est encore long", a relevé le recteur de l'Université de Genève (UNIGE), Yves Fluckiger, lors de l'ouverture d'une conférence organisée sous l'égide de swissuniveristies. Cette manifestation visait à marquer le début du P-7.

"Le chemin est immensément long", selon Brigitte Mantilleri, directrice de Service égalité de l'Université de Genève. Elle relève toutefois que dans les hautes écoles le taux de femmes dans le corps professoral était en moyenne de 7% en 2000 et qu'il est passé à plus de 20%.

L'UNIGE compte 76% de professeurs masculins et ce taux grimpe à 82% pour les professeurs dits ordinaires, soit la fonction la plus élevée. Pourtant, au départ, elles sont plus nombreuses que les hommes à se lancer dans des études universitaires, soit 61% d'étudiantes. Les différentes mesures développées dans le programme 2017-2010 visent à percer ce plafond de verre académique.

Des expertes

L'Université de Genève mise sur une campagne d'information contre la discrimination, la publication d'un guide, la formation des cadres ou encore la prise en compte de la parentalité et des carrières duales. Il y aura aussi une mise en valeur particulière des chercheuses et des expertes.

A Neuchâtel, l'accent sera mis sur l'invitation de professeures et l'organisation de réseautage pour développer la relève féminine. Les questions liées au genre seront insérées lors de l'évaluation des cours et des programmes d'étude. L'Université de Lausanne veut quant à elle recruter au moins 40% de professeures en sensibilisant les commissions de recrutement à la non-discrimination.