Zurich (ats) A l'aune des fraudes économiques, la Suisse se place, avec une vingtaine de cas, au 3e rang, a indiqué mardi à Zurich Philippe Fleury, responsable de ce domaine chez KPMG Suisse. Au total, la dernière enquête du cabinet d'audit a recensé 750 cas de délits économiques, dans 78 pays.
Une position élevée permet au coupable de contourner plus facilement les contrôles internes. A l'échelle internationale, le fautif est un manager dans deux cas sur trois et est âgé entre 36 et 55 ans. Reflet de la représentation inégale des genres aux étages de direction, 82% des auteurs en Suisse sont des hommes (79% à l'international).
Le potentiel d'abus augmente avec le progrès technologique, constate KPMG. Près d'un quart (24%) des délits recensés entre mars 2013 et août 2015 ont été favorisés par les nouveaux outils. En Suisse, 27% des actes perpétrés via la technologie, concernaient par exemple des e-mails frauduleux. Dans 9% des cas, il y a eu abus de droits d'accès à des systèmes informatiques.
Les motifs? Dans près de deux cas sur trois (64%), le fraudeur cherche l'enrichissement personnel pour financer son style de vie. La cupidité ou le sentiment de facilité motivent près d'un acte sur cinq. Pour 64% des auteurs, les faibles contrôles internes constituent par ailleurs un sérieux moteur, s'inquiète KPMG.