EPFL: les salaires des jeunes diplômés stagnent depuis 10 ans

Les salaires des jeunes diplômés de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) stagnent depuis 10 ans, selon des études statistiques menées par Philippe Ory, directeur du centre de carrière de l'établissement. "Alors que l'économie suisse est en croissance et qu'elle est en manque d'ingénieurs, aucune hausse de salaire significative n'est mesurable sur un échantillon de nos effectifs".

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Lausanne (ats) "Nos ingénieurs sont largement mis en concurrence avec les ingénieurs étrangers, bien formés et moins chers", souligne Philippe Ory dans une interview publiée dans L'Agefi. "D'autant plus que les ingénieurs en Suisse ne sont pas très bien payés par rapport à d'autres professions, en regard de leur contribution à créer de la richesse chez leur employeur".

Selon M. Ory, il n'existe toutefois pas de différence marquante en termes de conditions salariales à l'embauche entre les diplômés de l'EPFL et de l'EPFZ et ceux des HES. Il existe certes certaines divergences cinq ou dix ans plus tard, mais les explications sont plutôt à trouver du côté des choix et des destinées individuelles, note-t-il.

Selon une enquête annuelle sur l'insertion professionnelle menée par l'EPFL, 25% des diplômés de l'établissement quittent la Suisse après l'obtention de leur diplôme, que ce soit pour travailler ou pour faire un doctorat, relève encore Philippe Ory. Parmi eux, la moitié sont Suisses. "Nous pensons que ces derniers reviennent en Suisse après quelques années, mais nous n'avons pas de preuve".