Bienne (ats) Le maire socialiste Erich Fehr a confirmé des informations parues dans le quotidien "Der Bund" qui mettent en cause Beat Feurer, patron de tutelle de la Direction de l'action sociale. "La confiance au sein du Conseil municipal est complètement rompue", a déclaré Erich Fehr. Il revient maintenant à Beat Feurer d'en tirer les conséquences, selon lui.
Il lui est reproché d'avoir divulgué à des tiers l'intégralité du rapport d'enquête confidentiel sur les graves dysfonctionnements qui minent la Direction de l'action sociale et de la sécurité de la Ville de Bienne. Le document a ensuite fuité dans la presse.
Lors d'une conférence de presse organisée en fin d'après-midi, Beat Feurer a exclu une démission. Il a été élu par les Biennois et les Biennoises et continuera de faire son mieux, même si la tâche n'est pas facile dans les conditions malheureuses actuelles, a-t-il déclaré.
La confiance n'est pas à sens unique, a-t-il ajouté, se disant convaincu qu'au sein du Conseil municipal, on est prêt à travailler à ces relations.
Trois personnes "de confiance"
Il a discuté du projet de rapport d'enquête en question avec trois personnes de confiance, a précisé Beat Feurer devant les médias. Le projet n'était ni secret ni confidentiel, a-t-il souligné. L'enquête en cours devra déterminer s'il était habilité à consulter des personnes de confiance. Les entrevues avec ces personnes se sont déroulées sous le sigle de la confidentialité.
Beat Feurer est convaincu que ces personnes n'ont rien rendu public. Lui-même, a-t-il assuré, n'a jamais rien transmis aux médias ou incité à transmettre des informations.
Maintien du rapport censuré
Plus tôt dans la journée, le Conseil municipal biennois se refusait toujours à divulguer la totalité du rapport d'enquête dénonçant des dysfonctionnements à la Direction de l'action sociale, pour des raisons de protection de la personnalité. Il estime par contre qu'une commission d'enquête parlementaire serait utile.
Le Conseil municipal est prêt à soutenir les efforts du Parlement, afin d'être transparent sur l'état de la Direction de l'action sociale, écrit-il dans un communiqué.
Les résultats d'une enquête parlementaire seraient considérés comme objectifs et non partisans. Mais même dans ce cadre, il faudrait respecter le principe de protection de la personnalité et l'anonymat des personnes citées dans le rapport, estime le gouvernement.
Jusqu'à présent, le Conseil municipal a justifié sa décision de ne pas publier l'intégralité du rapport pour des raisons de protection de la personnalité. Il a réitéré cet avis dans sa prise de position à l'attention du préfet de Bienne, qui doit se prononcer quant au recours d'un journaliste contre sa décision relative à la consultation du rapport d'enquête.
Dans ces conditions, se pose la question de savoir s'il ne faut pas dès lors publier l'entier du rapport, afin de permettre une information objective, écrit encore le gouvernement. Il indique toutefois être parvenu à la conclusion que la pesée des intérêts de l'autorité ne devait pas être influencée par des violations d'obligations. Il maintient donc ses coupes dans le rapport, afin de protéger les collaborateurs et collaboratrices concernés.