Paris (ats/afp) Le taux de chômage est ainsi repassé sous la barre symbolique des 10% pour la première fois depuis le 3e trimestre 2012, a annoncé l'Institut national de la statistique (Insee). Cette évolution est toutefois à analyser avec prudence, car elle se situe dans la marge d'erreur de l'indicateur (+/-0,3 point).
La baisse est cependant plus nette sur un an, celle-ci se fixant à 0,5 point de pourcentage. Au total, l'Insee a comptabilisé au deuxième trimestre 2,767 millions de chômeurs en métropole (-2,6% sur le trimestre, -4,6% sur l'année).
Parmi eux, 1,2 million recherchaient du travail depuis au moins un an. Le chômage de longue durée s'établit ainsi à 4,3% de la population active, comme au trimestre précédent.
Surprise
La baisse trimestrielle a profité à toutes les classes d'âge. Les 15-24 ans, qui restent les actifs les plus touchés par le chômage, ont vu leur taux se replier à 23,7% (-0,4 point). Quant au taux des 50 ans ou plus, il a reculé de 0,1 point à 6,4%.
L'ampleur de la baisse enregistrée au deuxième trimestre est une surprise, car l'Insee ne s'attendait, dans sa dernière note de conjoncture publiée en juin, qu'à un recul de 0,1 point. Elle intervient par ailleurs au moment où la reprise semblait caler, avec une croissance nulle au deuxième trimestre.
Si le taux de chômage de l'Insee s'écarte de son pic historique (10,4% en métropole, 10,7% en France entière) atteint en 1997, il reste très éloigné de son niveau d'avant la crise de 2008. Cette année-là, le chômage était descendu à 6,8% en métropole et 7,2% pour l'ensemble du pays.
François Hollande a conditionné son éventuelle candidature à un second mandat à une baisse "crédible" du chômage en 2016. Le président de la République française doit annoncer sa décision à la fin de l'année.