Geri Müller ne se représentera pas au Conseil national

Geri Müller (Verts/AG), qui s'est retrouvé en situation délicate après l'affaire des "selfies" pris nu dans son bureau, ne se représentera pas pour le Conseil national en 2015. Il veut se concentrer pleinement sur sa fonction de maire de Baden.

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Seengen AG (ats) Sa décision n'a rien à voir avec les événements récents, a indiqué Geri Müller dimanche soir. Il avait déjà indiqué à la direction du parti avant les élections fédérales de 2011 qu'il céderait sa place si le parti disposait de suffisamment de candidats potentiels.

Si les Verts argoviens n'avaient pas eu de candidates ou de candidats valables pour le fauteuil au National, Geri Müller aurait encore réexaminé la question, a-t-il précisé. Il ne sera pas non plus candidat pour le Conseil des Etats. En revanche, dans l'état actuel des choses, il veut se représenter pour la mairie de Baden en 2017.

Presque réintégré totalement comme maire

Après l'éclatement de son affaire de "selfies", M. Müller s'était vu retirer plusieurs dicastères par l'exécutif. Ses collègues avaient décidé de lui enlever les finances et l'urbanisme de la ville, tout comme la promotion économique. Le Vert n'avait pu garder que la police et l'administration, services liés légalement à sa fonction de maire.

Le vice-maire Markus Schneider (PDC) avait repris de manière intérimaire les tâches retirées à M. Müller. A l'issue d'une médiation, l'exécutif a décidé de restituer à Geri Müller le dicastère des finances et de l'urbanisme.

Le maire cède en revanche définitivement le dossier de la promotion économique, repris par sa collègue de parti Ruth Müri. L'exécutif en a décidé ainsi en raison de "l'important rayonnement extérieur de ce service", a justifié le collège.

Les partis bourgeois (PLR, PDC et UDC) avaient exigé plusieurs fois la démission de Geri Müller. Ils ont estimé que son autorité en tant que maire et représentant de la ville n'est plus entièrement assurée. Les partis bourgeois ont donc aussi critiqué la restitution de plusieurs dicastères à M. Müller.

Fricker, Fricker ou Kälin

Le parti écologiste argovien pense qu'il dispose de quelques jeunes candidats potentiels bien placés pour reprendre le flambeau de Geri Müller. C'est ce qu'il a communiqué après un séminaire stratégique qu'il a tenu à Seengen.

En première ligne pour la succession figurent les deux députées au Grand Conseil Kathrin Fricker et Irène Kälin ainsi que le président du parti Jonas Fricker. Les listes de candidats pour le Conseil national et éventuellement le Conseil des Etats seront adoptées l'année prochaine lors d'une assemblée des délégués, précisent les Verts argoviens.