Neuchâtel (ats) Parmi les personnes actives occupées, le nombre d'hommes a augmenté de 0,4% durant le trimestre sous revue et le nombre de femmes de 0,7%, a indiqué l'Office fédéral de la statistique (OFS). Après correction des variations saisonnières, l'évolution s?élève à +0,3% entre le troisième et le quatrième trimestre 2015.
En termes d'équivalents plein temps (EPT), la hausse par rapport au trimestre correspondant de l'année précédente a atteint 1,3% pour la même période. Pour les hommes, elle s'inscrit à 0,3%, alors que pour les femmes elle se monte à 2,9%.
D'une année à l'autre, la proportion de travailleurs de nationalité étrangère s'est étoffée. Leur nombre a crû de 2,3% à 1,535 million, alors que celui des ressortissants helvétiques s'est légèrement contracté, de 0,2% à 3,47 millions. La plus forte augmentation se retrouve chez les frontaliers, de 3,8%, à 302'000 personnes.
Chômage en hausse
Au quatrième trimestre 2015, 229'000 personnes étaient par ailleurs au chômage en Suisse, selon la définition du BIT, soit 32'000 de plus qu'un an auparavant, écrit l'OFS. Ces chômeurs au sens du BIT représentaient un taux de 4,7% de la population active, contre 4,1% au quatrième trimestre 2014.
Toujours selon cette définition, le taux de chômage des Suissesses et Suisses au 4e trimestre s'inscrit à 3,2% (+0,4 point sur un an), celui des personnes de nationalité étrangère à 8,8% (+1,1 point). Parmi ces dernières, il ressort à 6,3% (+0,9 point) pour les ressortissants de pays de l'Union européenne et de l'AELE, et à 15,1% (+1,9 point) pour ceux venus d'Etats tiers.
Ces taux ne sont pas directement comparables à ceux du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Ne prenant en compte que les chômeurs inscrits auprès des offices régionaux de placement, celui-ci a ainsi calculé pour décembre 2015 un taux de chômage de 3,7% en moyenne nationale (3,4% en décembre 2014).
La définition des chômeurs au sens du BIT est plus large. Elle prend en compte les personnes âgées de 15 à 74 ans qui n'exerçaient pas d'emploi durant la semaine de référence, mais qui en ont cherché activement un au cours des quatre semaines précédentes, et qui étaient disponibles pour travailler.
Suisse toujours bien placée
Les indicateurs du BIT ont par ailleurs l'avantage de faciliter les comparaisons internationales, qui montrent la Suisse toujours dans une situation plutôt enviable. Parmi ses voisins, seule l'Allemagne affiche un taux de chômage au sens du BIT inférieur au 4e trimestre 2015, de 4,5%. L'Autriche n'est pas loin, à 5,7%, alors que la France avec 10,5% et l'Italie avec 11,8% font bien moins bonne figure.
Pour l'ensemble de l'Union européenne (UE-28), le taux de chômage au 4e trimestre 2015 au sens du BIT s'affiche à 9,1%. Il monte à 10,6% pour la seule zone euro (19 pays), plombée notamment par des pays comme la Grèce (24,4%) ou l'Espagne (20,9%).
Hors UE, les partenaires de la Suisse au sein de l'AELE (Association européenne de libre-échange) font par contre mieux qu'elle. L'Islande affichait ainsi un taux de chômage au sens du BIT de seulement 3,1%, et la Norvège de 4,5%.