Berne (ats) La branche doit bénéficier de dérogations, déclare M. Schiesser dans une interview parue dans la Neue Zürcher Zeitung. "La formation et la recherche ne doivent pas être régies par les contingents", mais de manière différenciée, selon lui.
"Nous avons une part importante d'étrangers et nous serions énormément touchés", poursuit-il. Plus de la moitié des 20'000 employés du domaine des Ecoles polytechniques fédérales viennent de l'étranger. "Avec un système strict de quotas, nous devrions réduire nos activités", relève M. Schiesser.
Le responsable se montre également sceptique quant à la préférence nationale, qu'établit l'initiative anti-immigration de l'UDC. "Cela ne va purement et simplement pas fonctionner, si les EPF et les insituts de recherche veulent conserver l'importance économique et scientifique qu'elles ont aujourd'hui", note-t-il.
Secteur déjà touché
Avec les contingents, le domaine des EPF va probablement devoir choisir des collaborateurs moins qualifiés, ce qui signifie "la fin du système". "Nous devons pouvoir accueillir les meilleurs cerveaux. A qui appartiennent ces cerveaux est insignifiant", ajoute-t-il.
D'après M. Schiesser, le secteur universitaire constate déjà aujourd'hui que des personnes ne veulent pas travailler en Suisse, car elles ne savent pas ce qui les attend à partir de 2017. Il existe actuellement en Europe des concurrents plus attrayants pour les chercheurs, précise-t-il.
Le débat sur la mise en oeuvre l'initiative populaire, adoptée par les citoyens suisses en février 2014, bat son plein. Le Conseil fédéral a mis en consultation la semaine dernière un projet de loi.