Berne (ats) Après les annonces de suppressions de postes chez Credit Suisse, Swisscom et Alstom, "d'autres mauvaises nouvelles vont sans doute tomber", affirme le ministre de l'économie dans une interview à la NZZ am Sonntag.
De nombreuses entreprises continuent à être sous pression. "Nous ne pourrons très certainement plus soutenir un taux de chômage bas", dit le Bernois. Principal problème: le franc fort qui ne faiblit pas face à l'euro et les firmes qui sacrifient leur marge.
"Un jour ou l'autre, l'argent manquera pour investir et innover", soutient Johann Schneider-Ammann. Et c'est leur compétitivité qui en pâtira.
"C'est une course contre le temps et pas toutes ne rallieront l'arrivée", conclut-il. Et le président de la Confédération d'espérer que le cours à 1,10 franc ne soit qu'une étape intermédiaire.
Le taux de chômage en Suisse a fortement augmenté en décembre, passant de 3,4 à 3,7%. Avec 158'629 chômeurs inscrits auprès des offices régionaux de placement à la fin 2015, le chômage connaît son plus haut niveau depuis avril 2010. Le taux moyen annuel est passé à 3,3%, selon les chiffres publiés en janvier par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).