Genève (ats) La grève, entamée à 03h00, devait se terminer jeudi à la même heure. Le soutien du mouvement chez les employés demeurait la grande inconnue de l'équation. L'appel a la grève a été lancé par le Syndicat du personnel des transports (SEV), qui est majoritaire au sein du personnel. Les deux autres syndicats ne cautionnent pas l'action.
Les TPG voulaient faire en sorte de mettre en place, à partir de 07h00, un service minimum qui correspond à un tiers du service assuré par la régie aux heures de pointe, a précisé la porte-parole de l'entreprise Isabel Pereira. Les TPG n'étaient sont toutefois pas à l'abri d'un blocage des départs des véhicules par les grévistes.
Selon le contrat de prestations passé entre les TPG et le canton de Genève, l'entreprise est tenue d'assurer un service minimum. Les lignes opérées par des sous-traitants des TPG, qui se situent pour la plupart en périphérie, devraient fonctionner normalement. La régie a déjà été confrontée à des grèves en 2002 et en 1992.
Cette fois, le SEV a appelé à la grève pour protester contre la suppression de plus de 100 emplois au sein des TPG. Cette mesure découle de l'acceptation par les Genevois d'une initiative pour la baisse des tarifs des transports publics, qui entraînera un manque à gagner de 14 millions de francs pour la régie publique.
L'AVIVO, l'association de défense des retraités à l'origine de l'initiative pour la baisse des tarifs, soutient les revendications des grévistes. Elle a annoncé qu'elle lancerait un référendum contre le projet de prestations des TPG 2015-2018 en cas où celui-ci serait voté le mois prochain par le Grand Conseil. Ce projet prévoit le licenciement de 63 personnes d'ici la fin 2015.