Une analyse par secteur économique révèle une image contrastée: la situation des entreprises s'améliore dans les autres services, le commerce de gros, l'hôtellerie et la restauration, ainsi que légèrement dans les services financiers et les assurances. En revanche, elle se refroidit dans l'industrie manufacturière, la construction et, de manière un peu plus prononcée, dans le commerce de détail et le domaine des bureaux d'étude, indique un communiqué.
Les prévisions des entreprises pour les six prochains mois s'améliorent dans presque tous les secteurs : construction, services financiers et assurances, hôtellerie et restauration, autres services, commerce de détail et bureaux d'études. Deux secteurs font toutefois exception et font baisser l'indicateur de la situation des affaires : l'industrie manufacturière et le commerce de gros.
Dans l'industrie manufacturière, l'incertitude quant à l'évolution future des affaires a légèrement diminué, en particulier chez les entreprises fortement exposées au marché américain. Elle reste toutefois relativement élevée. Les entreprises ont reçu moins de commandes ces derniers temps que par le passé et ont ainsi réduit leur production. Les entreprises exportatrices fortement implantées sur le marché américain ne se sont pas encore complètement remises du choc douanier du mois d'avril. Elles ne sont toutefois plus aussi pessimistes qu'à l'époque dans leurs prévisions de production. Pour la première fois depuis le début de la pandémie de COVID 19, les restrictions financières freinent cette branche, davantage que la pénurie de main-d'œuvre.
Dans l'ensemble, les indicateurs de la situation des affaires des entreprises ne témoignent ni d'une reprise généralisée ni d'un ralentissement dans les différents secteurs.
La hausse des prix reste faible
Depuis le début de l'année, les prévisions concernant les prix des entreprises sont relativement stables dans l'ensemble et fluctuent autour d'un niveau légèrement positif. En ce qui concerne les prix à la consommation en général, les entreprises s'attendent à une inflation nettement plus faible au cours des douze prochains mois que par le passé. Alors qu'elles tablaient en avril sur un taux d'inflation de 1,4 % pour les douze prochains mois, elles situent désormais ce niveau à 1,1 %. À plus long terme (cinq ans), elles s'attendent toutefois à une nouvelle hausse du taux d'inflation (1,8 %).
Les résultats de l'enquête conjoncturelle du KOF de juillet 2025 reposent sur les réponses d'environ 4400 entreprises issues de l'industrie manufacturière, de la construction et des principaux secteurs des services. Cela correspond à un taux de réponse d'environ 53 %.