18.05.2015

La population active en hausse de 2,8% en Suisse

La population active en Suisse a augmenté de 2,8% à un peu moins de 5 millions de personnes au premier trimestre 2015 par rapport à la même période de l'année précédente. Le taux de chômage au sens du Bureau international du Travail (BIT) a baissé, passant de 4,8 à 4,4%, loin des 10,2% de la zone euro.

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Berne (ats) Le nombre des actifs occupés en Suisse à fin mars 2015 se montait à 4,972 millions précisément, a indiqué l'Office fédéral de la statistique (OFS). La hausse a été avant tout alimentée par la population étrangère (+4,5% à 1,483 million de travailleurs).

La main-d'oeuvre d'origine étrangère a augmenté le plus fortement chez les titulaires d'une autorisation de séjour (livret B ou livret L en Suisse depuis plus de douze mois: +8,9% à 390'000 individus), suivis des frontaliers (livret G: +2,6% à 288'000) et des titulaires d'une autorisation d'établissement (livret C: +4,2% à 734'000).

Davantage de femmes actives

Le nombre de détenteurs d'une autorisation de courte durée a en revanche baissé (livret L en Suisse depuis moins de 12 mois: -7,6% à 48'000 personnes), relève l'office basé à Neuchâtel. En ce qui concerne les actifs occupés suisses, leur nombre s'est accru de 2,1% "seulement" à 3,489 millions.

La croissance du premier trimestre 2015 a par ailleurs davantage profité aux femmes qu'aux hommes (Suisses et étrangers confondus). Les premières ont vu leurs effectifs augmenter de 4,1% à 2,285 millions sur un an, contre +1,7% à 2,687 millions pour les hommes.

En termes d'équivalents plein temps (EPT), la progression du nombre d'actifs occupés a atteint 2% entre janvier et fin mars. Dans le détail, elle s'est située à +1,1% pour les hommes et à +5,3% pour les femmes.

UE en mieux

La statistique produite par l'OFS s'intéresse aussi au taux de chômage en Suisse, à la lumière de la définition du Bureau international du travail (BIT). Il apparaît que l'indicateur a baissé, passant de 4,8 à 4,4%, soit 15'000 personnes de moins qu'un an auparavant.

Derrière ce coefficient se trouvent 212'000 personnes. A titre de comparaison, le taux de chômage se montait à 10,2% au cours des trois mois sous revue dans l'Union européenne (UE), contre 11% au premier trimestre 2014, en raison de l'amélioration de la situation dans quelques pays.

La zone euro, qui compte désormais 19 pays depuis l'entrée au 1er janvier 2015 de la Lituanie, affichait pour sa part un taux de chômage de 11,7%, en recul de 0,7 point en comparaison annuelle.

Un chômeur au sens du BIT est une personne n'exerçant pas d'emploi, ayant recherché un travail au cours des 4 semaines précédentes et étant disponible pour travailler. Ces indicateurs ont l'avantage d?établir des comparaisons internationales et de ne pas être influencés par des révisions de la loi sur l'assurance chômage, précise l'OFS dans son communiqué.

Chômage des jeunes

En affinant, il apparaît que la Suisse demeure nettement moins touchée par le chômage des jeunes âgés entre 15 et 24 ans. Le taux correspondant a diminué de 1,8 point en un an à 7,5%. Il s'est toutefois également contracté en Europe. Il s'élevait à 21,5% (-2,2 points) dans les 28 pays de l'UE et à 23,5% (-1,5 point) dans la zone euro.

En revanche, la Suisse présente un bilan moins favorable en ce qui concerne le chômage de longue durée (un an ou plus). La catégorie est certes restée stable entre les premiers trimestres 2014 et 2015, à 81'000 personnes. Mais la part de ces chômeurs a augmenté, passant de 35,8 à 38,3% au cours de cette période.

La durée médiane du chômage a elle diminué, passant de 208 à 197 jours.

Temps partiel en hausse

Enfin, le nombre de personnes travaillant à temps partiel atteignait 1,691 million au premier trimestre 2015, en progression de 98'000. Parmi elles, 343'000 se définissaient comme en sous-emploi, c'est-à-dire en situation de vouloir travailler davantage sans pouvoir le faire à court terme, soit un taux de 7,1% (+0,7 point).

Hors BIT, la Suisse affichait un taux de chômage de 3,4% pour l'ensemble de la population à fin mars. Le coefficient est donné sur la base des chiffres du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) et porte sur les chômeurs inscrits auprès des offices régionaux de placement uniquement.