La reprise économique déclenche une pénurie de talent et de nouvelles attentes de la part des candidats

Le marché de l’emploi suisse va poursuivre sa croissance en 2022. Cette tendance va renforcer sa transformation et intensifier les pénuries de compétences et la recherche de collaborateurs qualifiés, relève une nouvelle étude réalisée par le cabinet Michael Page.

L’étude révèle que les cadres supérieurs et dirigeants des secteurs de la banque, de la finance et des sciences de la vie s’arrogent les plus hauts salaires. Les cinq postes dotés des rémunérations les plus élevées sont:

Fonction Minimum (CHF) Moyenne
(CHF)
Maximum (CHF) Bonus moyen (%)
Directeur Banque privée 250’000 340’000 500’000 70
Directeur médical 220’000 260’000 480’000 50
Directeur des investissements 220’000 320’000 450’000 60
Vice-président senior/Directeur des ressources humaines 320’000 370’000 420’000 40-50
Directeur financier 280’000 360’000 420’000 20-40

Malgré la reprise économique et les déficits de compétences, la plupart des salaires resteront stables.

L’étude met à jour des perspectives positives pour le marché de l’emploi suisse, qui continuera de croître en dépit de la pandémie. Le nombre d’offres publiées en Suisse a augmenté de 39% entre janvier et décembre 2021. Parmi les secteurs affichant la plus forte croissance en termes d’offres d’emploi, les secteurs IT – Opérations de Cloud et de développement (+195%), Achats et chaîne d’approvisionnement (+55%) et Sciences de la santé (+39%). Les pénuries de compétences, les contraintes budgétaires et la demande croissante de conditions de travail flexibles par les candidats se traduisent par une hausse de 42% des offres d’emploi en intérim en 2021.

«Attirer et retenir les talents sera un défi en 2022, estime Yannick Coulange, directeur général de PageGroup pour la Suisse dans un communiqué. Cela dit, mettre en œuvre une stratégie de recrutement diverse, offrir un environnement de travail flexible, donner aux employés des occasions d’échange authentique sur leur plan de carrière, ou encore contribuer à leur formation et à leur réorientation aidera les employeurs à remporter cette guerre des talents.»

Flexibilité, le bénéfice ultime

En parallèle à cette croissance, les employeurs feront face à des défis de recrutement encore plus grands. Les raisons clés de ces difficultés sont une forte pénurie des compétences et un changement fondamental des attentes des employés. Sur la base des plus de 22’300 interviews de candidats réalisées par Michael Page en Suisse, il apparaît clairement que les employeurs offrant des options de travail flexibles attirent les meilleurs candidats. Ces options incluent le travail à distance, des environnements hybrides, des conditions d’emploi flexibles, ainsi que l’opportunité de travailler en intérim ou en freelance. D’autres facteurs clés sont un équilibre vie professionnelle/vie privée, des opportunités de formation et de développement, et la possibilité de travailler avec un mode de gestion réfléchi.

Les études de confiance des candidats et baromètres de Michael Page montrent elles-aussi que les opportunités de formation et de développement sont des facteurs primordiaux pour attirer les candidats. Malheureusement, moins de la moitié des managers (39%) avaient discuté de formation avec leurs collaborateurs. Il en résulte que les employeurs laissent potentiellement passer ou perdent les meilleurs candidats, d’autres études internationales révélant aussi cette volonté qu’a une majorité de candidats d’acquérir de nouvelles technologies. Compte tenu du degré important de transformation de la main d'œuvre, il est essentiel pour tout employeur de donner à ses employés l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences.

Lire l’étude complète: Guide de rémunérations et marché de l’emploi 2022 de Michael Page