Bucarest/Berne (ats)D'autres investisseurs sont Jean Valvis, Swisspor, Rieker oder Angst, Heidi Chocolats et Carpatair, selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), qui cite des sources à Bucarest. Dans le domaine de l'énergie, Repower et Axpo sont actives dans le domaine de la distribution.
La balance commerciale est largement favorable à la Suisse. En 2012, les exportations de la Suisse vers la Roumanie se sont élevées à 793 millions de francs et les importations de la Roumanie vers la Suisse à 559 millions, soit un solde de 234 millions de francs pour Berne. Les chiffres pour 2014 devraient être dans la même proportion, selon le SECO.
Pharmaceutiques, machines et appareils
Les exportations helvétiques concernent en majorité les produits pharmaceutiques ainsi que les machines et appareils. Les importations roumaines relèvent surtout du textile, des machines, des véhicules et avions, des meubles ou encore des chaussures.
Berne et Bucarest sont par ailleurs liées par un accord de promotion et de protection des investissements, ainsi que par un accord de double imposition. S'agissant de l'accord sur la fiscalité de l'épargne, la Confédération a remboursé à l'Etat roumain environ 1,24 millions de francs.
A noter qu'un peu moins de 500 ressortissants helvétiques vivent en Roumanie, dont environ la moitié a la double nationalité. A l'inverse, environ 10'000 Roumains sont installés en Suisse.
Berne multiplie les "garde-fous" contre la corruption
La corruption est en ligne de mire du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) dans le choix, l'attribution et la mise en oeuvre des projets de contribution de la Suisse en Roumanie. Si des irrégularités sont constatées, la Confédération peut immédiatement interrompre le versement de l'argent.
La Suisse s'est dotée de "garde-fous" pour garantie la bonne utilisation des ressources, relève Thomas Stauffer, chef du Bureau de contribution suisse à Bucarest. Son office encadre les projets sur place et contrôle par exemple les appels d'offres et les adjudications.
Un rapport est fait tous les six mois sur l'avancement des projets réalisés. Des audits financiers sont en outre effectués tous les deux ans et lors de la clôture d'un projet. "Je suis convaincu que tout a été fait pour éviter la corruption de notre côté. A ma connaissance, il n'y a pas de cas de corruption", affirme M. Stauffer.
Il se dit confiant que cela reflète la réalité sur le terrain. Tous les projets sont examinés et validés par la Suisse, la transparence est une priorité et un monitoring strict est prévu dans l'accord-cadre sur la contribution, insiste-t-il.
Bureaucratie endémique
M. Stauffer reconnaît en revanche qu'il y a parfois des problèmes dans la qualité technique de la mise en oeuvre de certains projets, qu'il peut y avoir aussi des retards dus à la lenteur de certaines procédures ou encore que l'acquisition de certains équipements n'est pas toujours facile.
Plusieurs responsables d'ONG partenaires, interrogés par l'ats en Roumanie, font remarquer que dans le cadre de la contribution suisse, le plus problématique n'est pas tant la corruption mais "l'énorme bureaucratie" de l'Etat roumain. Trop de structures, de niveaux, de règles, et des législations qui changent trop souvent, résume Codruta Hedesiu, porte-parole de l'ONG Motivation Romania.