Neuchâtel (ats) "Nous avons un problème grave qui doit être résolu de manière collective", a déclaré le conseiller d'Etat Jean-Nat Karakash. Le chef du département de l'économie et de l'action sociale faisait allusion au paradoxe neuchâtelois, un phénomène qui, dans son ampleur, n'a pas d'équivalent en Suisse.
Le canton de Neuchâtel a enregistré au cours des dernières années la création de milliers d'emplois alors que dans le même temps le taux de chômage est resté l'un des plus élevés de Suisse. Comme canton industriel, Neuchâtel souffre d'une forte concurrence à l'embauche, et pas seulement transfrontalière.
La stratégie d'intégration professionnelle du Conseil d'Etat doit justement en finir avec ce fameux paradoxe. Elle repose sur deux piliers complémentaires et a été développée dans le cadre d'une démarche largement participative.
Partenariat avec les entreprises
Il s'agit d'une part du "new deal" pour l'emploi mis en place en partenariat avec les entreprises. Ce projet, lancé au printemps 2015 déjà, renforce le partenariat entre l'Etat et les employeurs publics et privés. Il s'agit d'identifier chaque place de travail disponible.
L'autre axe de cette stratégie porte sur une réorganisation du service d'appui aux demandeurs d'emploi. Cette réforme doit permettre d'offrir à tous les chômeurs un appui plus efficace avec une meilleure vue d'ensemble du processus.
Le rapport sur l'intégration professionnelle, adopté par 112 voix sans opposition, conceptualise l'approche qui devrait permettre d'offrir un travail lucratif, plus rapidement que par le passé, aux chômeurs. Le Conseil d'Etat va mettre sa stratégie en oeuvre par étapes jusqu'à l'été 2017.