Le congé paternité de deux semaines sur le balan

Les pères ne devraient pas avoir droit à un congé paternité payé de deux semaines. La commission de la sécurité sociale du Conseil national propose d'enterrer une initiative parlementaire en ce sens. Le vote aux Chambres s'annonce serré.

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Berne (ats) A 12 voix contre 12, son président Ignazio Cassis (PLR/TI) a fait pencher la balance. La commission du National avait pourtant soutenu l'initiative parlementaire du PDC grison Martin Candinas dans un premier temps. Puis la commission de la sécurité sociale des Etats l'avait rejetée en novembre dernier. Le projet doit encore passer devant le plénum.

La courte majorité de la commission invoque des raisons financières. La priorité doit être donnée à la consolidation des assurances sociales existantes. Une extension de ces dernières ne serait pas pertinente du point de vue budgétaire, communique-t-elle.

Elle rejette de plus le principe du congé paternité. Elle estime que le fait de fonder une famille constitue une affaire privée, dans laquelle l'Etat n'a pas à s'immiscer.

Une minorité de la commission souhaite au contraire donner suite à l'initiative. Elle considère que la nécessité de prendre des mesures dans ce domaine n'est plus à prouver.

Comme pour le congé maternité, le financement serait assuré par les allocations pour perte de gain (APG). Selon les calculs de l'administration, un congé de paternité de 14 jours coûterait environ 200 millions de francs par an et devrait être financé par un prélèvement de 0,06 % sur les salaires.