Le Grand Conseil vaudois s'offusque d'un cadre indélicat

Le Grand Conseil vaudois s'est penché mardi sur le cas d'un ancien cadre de l'Etat qui s'est vanté d'avoir été payé - plus d'un million de francs - pour ne rien faire, ou presque. Pour calmer le jeu, le Conseil d'Etat a répondu immédiatement aux interpellations et expliqué les mesures prises.
 
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Lausanne (ats) "Comment un voyou peut-il rester indéfiniment à l'Etat?", s'est étonné le chef du groupe PLR Jean-Marie Surer, qui a interpellé le Conseil d'Etat. A ses yeux, la loi sur le personnel (LPers) n'est pas adaptée à la situation et doit être revisitée.
 
"Tricheur", "malhonnête", "procédurier", "opportuniste": les qualificatifs négatifs ont fusé de toute part pour décrire l'employé qui a quitté l'Etat de Vaud en 2014. Il faut éviter de se servir "de ce cas scandaleux comme prétexte pour remettre en cause les dispositions qui protègent la fonction publique", a rétorqué Jean-Michel Dolivo (La Gauche).
 
La hiérarchie avait repéré cet employé problématique "dont la prestation laissait clairement à désirer", a expliqué la conseillère d'Etat Nuria Gorrite. Un suivi serré avait été mis en place. "A un moment donné, le cadrage était quasiment quotidien".
 

Présentéisme difficile à gérer

 
Dans ce cas "exceptionnel", la procédure d'avertissement ouverte en 2011 a mis trois ans à aboutir, le temps que le Tripac (Tribunal de prud'hommes de l'administration cantonale) se détermine. "Cette extraordinaire lenteur du Tripac est inacceptable. Le Conseil d'Etat est intervenu avec force auprès du Tribunal cantonal pour que ce genre de dossier soit traité rapidement", a dit Mme Gorrite.
 
Autre mesure prise: le recours à un médecin-conseil, pour obtenir des contre-expertises médicales, afin d'empêcher certaines personnes d'abuser du système. Le Conseil d'Etat n'a pas connaissance de cas similaires à celui de cet ancien cadre, mais rappelle que le présentéisme - soit le fait d'être présent sans vraiment travailler - est un phénomène difficile à appréhender.