Zurich (ats) En Suisse, près de 50'000 femmes diplômées de hautes écoles restent à la maison, indique BCG. En général, cette situation intervient après la naissance d'un enfant. Dans bien des cas, la maternité correspond aussi à une transition vers le temps partiel.
Un état de choses tout à fait insatisfaisant, selon BCG. D'une part, l'économie helvétique se voit privée d'un capital humain hautement qualifié. D'autre part, les quelque 5,75 milliards de francs investis par les pouvoirs publics dans la formation ne sont pas réinjectés dans le cycle économique.
"Congé maternité à vie"
Selon les statistiques de BCG, la part des travailleuses à temps partiel bondit pour la tranche d'âge 18-27 ans puis 32-41 ans. A partir de 42 ans, cette
proportion reste fixe autour de 50%. Un phénomène que les auteurs désignent comme le "congé maternité à vie".
En général, une occupation réduite s'avère moins intéressante qu'un emploi à 100%. Ou alors, le salaire n'est pas adapté. Sans parler de l'opinion largement répandue que faire carrière n'est possible qu'à temps plein.
Les auteurs promeuvent donc pour la Suisse des modèles plus flexibles, et ce aussi pour les hommes. Ainsi l'employeur pourra s'attacher à plus long terme les meilleurs éléments, en prenant en compte les besoins croissants des nouvelles générations.