Le National ne veut pas réduire le salaire de ses élus de moitié

Pas question de réduire de moitié les salaires des élus fédéraux et de les remplacer par des allocations pour perte de gains. Le Conseil national a rejeté une initiative parlementaire de Toni Brunner (UDC/SG) qui souhaitait revenir à un "vrai" Parlement de milice.

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Berne (ats) Pour la Chambre du peuple, les indemnités touchées par les parlementaires se justifient par la lourdeur des tâches à accomplir. Les élus doivent élaborer la législation et surveiller le gouvernement et l'administration.

Le régime d'allocations pour pertes de gains (APG) créerait de fortes divergences entre les montants accordés aux députés et sénateurs. Pourtant, tous réalisent le même travail. Et ceux qui exercent un métier modestement rémunéré ne pourraient plus se permettre de siéger à Berne.

Au contraire, les indépendants sont toujours plus nombreux à admettre qu'ils ont du mal à concilier les obligations de la vie professionnelle avec les contraintes d'une vie parlementaire chronophage, a argumenté le président de l'UDC en vain.

Selon lui, les parlementaires se coupent toujours davantage du peuple. Les défraiements particulièrement généreux - 60'000 francs en moyenne en 2014 par conseiller national - et les salaires - 70'000 francs - transforment insidieusement l'institution en une assemblée de professionnels, déracinée des réalités économiques.

L'engagement d'un élu au service du peuple et de "la mère patrie" est comparable à celui d'un soldat, a-t-il poursuivi. Les conseillers nationaux et aux Etats devraient donc exercer une activité salariée en dehors de leur mandat sous la Coupole et le revenu actuel être remplacé par des APG et les défraiements revus à la baisse, a-t-il égrené sans succès.