20.03.2018

Le patron d'UBS a touché 14,2 millions de francs en 2017

Le directeur général (CEO) d'UBS, Sergio Ermotti, a empoché plus d'argent l'année dernière. Il a gagné 14,2 millions de francs, contre 13,7 millions en 2016, ce qui fait de lui l'un des patrons les mieux payés de Suisse.

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(ats) La part variable de sa rémunération s'est fixée à 11,4 millions de francs, à comparer aux 10,9 millions de l'exercice précédent, indique la banque dans son rapport de gestion. Son salaire de base a atteint 2,5 millions. A cela, s'est encore ajouté 0,3 million d'indemnités fixes. En 2015, le grand patron avait perçu 14,3 millions.

Selon une porte-parole de l'établissement, la hausse salariale se justifie du fait de ses résultats. "Notre bénéfice avant impôts a crû de 29% par rapport à 2016", précise-t-elle.

A titre de comparaison, le CEO de Credit Suisse, Tidjane Thiam, a reçu 11,9 millions de francs en 2016. Sa rémunération avait été revue à la baisse suite à la contestation de plusieurs actionnaires. Son salaire pour 2017 n'est pas encore connu. Boris Collardi, patron de Julius Baer, a lui empoché 6,49 millions de francs.

Hors du secteur bancaire, le directeur général du géant pharmaceutique bâlois Novartis, Joseph Jimenez, a touché près de 12 millions de francs en 2016 et celui de Roche, Severin Schwan, 11,64 millions.

Direction gâtée

En 2017, la direction générale d'UBS a perçu au total 99,9 millions de francs. Lors de l'exercice précédent, elle avait reçu 97,9 millions. En 2015, elle avait obtenu 93,4 millions mais la direction a depuis été élargie de dix à douze membres.

Quant au conseil d'administration, il s'est vu octroyer 13,13 millions de francs, contre 13,22 millions en 2016. Le président du conseil de surveillance, Axel Weber, a gagné 6,03 millions. En 2016, il avait empoché près de 6,07 millions.

Moins de bénéfice en 2017

Dans son rapport de gestion, le numéro un bancaire helvétique précise encore avoir augmenté ses provisions pour litiges et pour la réglementation l'année passée. UBS a procédé à ce relèvement, après la publication de ses résultats au quatrième trimestre 2017 le 22 janvier.

Cette augmentation impacte le bénéfice de l'établissement réalisé en 2017. Ainsi, le résultat avant impôts a diminué de 141 millions de francs à 5,27 milliards. Et le bénéfice net recule de 112 millions à 1,05 milliard. Le bénéfice par action s'élève quant à lui à 0,27 franc, en baisse de 0,03 franc.

En 2016, UBS a enregistré un bénéfice net de 3,2 milliards de francs. L'année passée, la réforme fiscale américaine a pesé sur ses résultats. L'institut bancaire a en effet procédé à une dépréciation de 2,9 milliards.

La réforme de Donald Trump, qui se traduit par un abaissement du taux d'imposition des sociétés de 35% à 21%, amène les grandes banques à procéder à d'importants correctifs de valeur sur leurs actifs d'impôts différés.

Credit Suisse a, par exemple, fait part en décembre 2017 d'une dépréciation de 2,3 milliards de francs liée à cette baisse d'impôts. Sur l'ensemble de l'année passée, le concurrent d'UBS a accusé une perte nette de 983 millions.