Berne (ats) Le coefficient navigue ainsi autour de 3,1-3,2% depuis le mois de mai dernier. En début d'année 2016, cependant, il se situait encore à 3,6%, rappellent les chiffres publiés par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
S'exprimant en conférence téléphonique, Boris Zürcher parle d'une stabilisation à haut niveau. Aux yeux du chef de la Direction du travail au SECO, il s'agit là d'une relative bonne nouvelle pour le marché du travail helvétique.
Le mois passé, le nombre de chômeurs est toutefois ressorti supérieur de 3262 personnes par rapport à octobre 2015, soit une hausse de 2,3%. Le chômage des jeunes (15-24 ans) est en revanche en baisse de 4,7% sur un mois et de 3,6% sur un an à 19'095 personnes, pour un taux de 3,5% (-0,1 point par rapport à septembre).
Pas de mouvement d'ampleur
Toujours en octobre, le nombre des demandeurs d'emploi a pour sa part augmenté de 3944 personnes en un mois et de 6592 en un an à 207'512. La catégorie comprend, outre les chômeurs, les individus bénéficiant d'une formation et se trouvant en situation de gains intermédiaires.
Quant au nombre de places vacantes annoncées auprès des Offices régionaux de placement (ORP), il a diminué le mois dernier de 121 personnes à 10'910.
Pour les prochains mois, Boris Zürcher ne prédit pas d'évolution majeure, dans un sens ou dans l'autre. Le groupe d'experts mandaté par la Confédération anticipe pour l'heure un taux de chômage moyen de 3,3% pour cette année et pour 2017. "Nous n'anticipons pas de recul important."
Stabilité romande
Les taux de chômage dans les cantons romands ont évolué dans la stabilité en octobre, à l'exception du Valais et de Neuchâtel.
Ainsi, le canton de Neuchâtel a vu son taux de chômage reculer de 0,1 point de pourcentage par rapport à septembre à 5,7% de la population active. Il demeure toutefois le plus touché de Suisse, avec un coefficient supérieur de 2,5 points à la moyenne nationale.
En Valais, le taux de chômage a progressé de 0,1 point pour s'inscrire à 3,3%. A Genève, deuxième canton le plus affecté par le phénomène en Suisse, après avoir longtemps occupé le rang du canton de Neuchâtel, il ressort stable à 5,5% de la population active.
Les cantons de Vaud et du Jura ont également connu une évolution stable le mois dernier, avec des taux de chômage qui sont restés fixés à 4,6% de la population, avec des effectifs qui n'ont pratiquement pas varié (respectivement -4 et -2 chômeurs).
A Fribourg, le taux de chômage n'a pas bougé pour demeurer à 2,6% de la population active. Le canton conserve de la sorte, et de loin, son rang de canton romand affichant le coefficient le plus bas.
Du côté du canton de Berne, avec sa minorité francophone, le taux de chômage est resté fixé à 2,6% de la population active. Au-delà, Zurich présente toujours un coefficient plus élevé que la moyenne nationale avec 3,6%.
Chômage partiel
En ce qui concerne le chômage partiel, le SECO relève que les réductions de l'horaire de travail n'ont guère varié entre septembre et octobre. Le nombre de personnes touchées a augmenté de 5,1% à 4465, alors que celui des entreprises reculait de 2% à 444 unités.
Au chapitre des chômeurs qui sortent de la statistique, le SECO a compté 3512 personnes ayant épuisé leurs droits aux prestations de l'assurance chômage en août. Sur ce total, un cinquième avait retrouvé un emploi et un autre cinquième était toujours inscrit auprès d'un ORP.