Le taux de chômage en Suisse est tombé à 3,3% en mai

La situation sur le marché du travail continue à s'améliorer lentement en Suisse. Le taux de chômage a diminué en mai, tombant à 3,3% contre 3,5% un mois plus tôt. Cette tendance pourrait se confirmer ces prochains mois.
 

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Berne (ats) A fin mai, 144'778 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), a indiqué le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Il s'agit de 4762 personnes de moins qu'en avril. Sur un an, en revanche, leur nombre a augmenté de 8429 personnes.

La partie latine reste plus touchée que la partie germanophone. En Suisse romande et au Tessin, le taux dépasse largement la moyenne nationale. Il s'est établi à 4,4% en mai, diminuant toutefois de 0,2 point de pourcentage sur un mois. Le taux de chômage se situe à 2,9% en Suisse alémanique (-0,1 point).

Fribourg sous la moyenne

Le canton de Neuchâtel, malgré une baisse de 0,2 point sur un mois, reste le canton le plus touché de Suisse, avec un taux de 5,7%. Genève est deuxième, avec 5,4% (-0,1 point sur un mois). Avec 2,8% (-0,2 point), Fribourg est le moins touché des cantons romands.

Entre les extrêmes se trouve le canton de Vaud, avec un taux de chômage de 4,8% (-0,2 point), suivi du Jura avec 4,4% (-0,2 point) et le Valais avec 3,9% (-0,4 point). Le Tessin affiche 3,4% (-0,2 point).

Le canton de Berne est à 2,7% (-0,1 point). Bâle-Ville affiche 4,1% (-0,1 point) et Zurich 3,7% (-0,1 point). En Suisse, le canton qui enregistre le taux le plus bas est Uri, avec 1%.

Facteur saisonnier

Les résultats du mois de mai sont conformes aux attentes, a expliqué Olivier Schärli, chef de la Direction du travail au SECO, à l'ats. Le recul revêt un caractère saisonnier, que confirme l'évolution dans la construction et les secteurs qui y sont liés, ainsi que dans l'hôtellerie-restauration.

Toutefois, corrigé des facteurs saisonniers, le chômage enregistre une légère augmentation. Cette évolution s'explique notamment par le franc fort qui pénalise l'industrie d'exportation et par la situation économique internationale.

Quoi qu'il en soit, "ces chiffres offrent une image positive et réjouissante", estime M. Schärli. On ne peut pas encore parler d'une tendance, mais il se pourrait que la baisse se confirme ces prochaines semaines ou ces prochains mois.

Jeunes moins concernés

Le taux chômage des jeunes, âgés entre 15 et 24 ans, a également diminué en mai, à 3% (3,2% en avril). Il concernait 16'723 personnes à la fin du mois (-1148). Le chômage des 50 ans et plus a également légèrement diminué, de 0,1 point à 3,1%. Il touchait 37'429 personnes le mois passé.

L'ensemble des demandeurs d'emploi inscrits était de 206'239 personnes. Ce sont 4687 personnes de moins qu'en avril, mais 13'411 de plus qu'en mai 2015, précise le SECO. Le nombre de places vacantes annoncées aux ORP s'est élevé à 11'020, ce qui correspond à une augmentation de 579 sur un mois.

Concernant le chômage partiel, il a touché 5962 personnes en mars, derniers chiffres disponibles, contre 5066 un an plus tôt. Le nombre d'entreprises ayant eu recours aux réductions de l'horaire de travail est passé à 664, contre 519 un an plus tôt. Le nombre des heures de travail perdues a diminué de 1,3% pour s'établir à 346'997 (295'818 en mars 2015).