31.07.2018

Les chauffeurs Uber ne veulent pas être employés, selon le chef suisse

Le statut juridique des chauffeurs Uber reste flou en Suisse. Pour le patron en Suisse de l'entreprise américaine de transport de personnes Steve Salom, il est toutefois clair que les chauffeurs sont des indépendants et non des employés.

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(ats) "Nous ne disons à personne quand, où et combien de temps il doit travailler", explique Steve Salom dans une interview au SonntagsBlick. Selon lui, c'est ce qu'apprécient les chauffeurs et c'est pour cette raison qu'ils ne souhaitent pas être des employés. Uber considère ses chauffeurs comme ses clients et entend les protéger, poursuit Steve Salom.

Le litige sur le statut des chauffeurs d'Uber dure depuis des années. Selon l'entreprise californienne, ses chauffeurs ne sont pas ses employés mais des indépendants. Suivant cette logique, Uber estime ne pas être un employeur en Suisse et ne doit donc pas verser de cotisations aux assurances sociales.

L'an dernier, la caisse nationale d'assurances Suva avait, elle, décidé que l'entreprise de transport est un employeur. Plusieurs procédures sont pendantes devant les tribunaux à la suite de cette décision. Entre temps, Uber a modifié sa stratégie en Suisse et misé sur des "entreprises partenaires" helvétiques.

Affaires suisses satisfaisantes

Uber se dit satisfait de son activité en Suisse: plus de 300'000 clients ont régulièrement recours à ses services. Au total, elle compte 2600 chauffeurs utilisant son application, répartis à parts égales en Suisse romande et alémanique.

Les différentes lois régissant les taxis en Suisse compliquent toutefois les affaires. "Pour cette raison, nous ne sommes pas présents dans davantage de villes", explique Steve Salom. Malgré cela, l'entreprise entend se développer: après s'être établie à Genève, Lausanne, Bâle et Zurich, Uber vise désormais Berne.

Concernant les protestations rencontrées parfois par l'entreprise lors de son entrée sur le marché, Steve Salom admet avoir commis des erreurs: "Nous voulions croître trop vite et étions trop agressifs". Ainsi, en renonçant aux chauffeurs amateurs en Suisse - l'offre UberPop controversée - l'entreprise montre aux autorités sa bonne volonté, estime Steve Salom.