01.11.2018

Les firmes suisses insistent sur l'importance des liens avec l'UE

Les entreprises suisses affichent dans leur majorité une grande confiance en l'avenir, selon une étude menée par HSBC. Les incertitudes économiques et géopolitiques ne devraient pas enrayer leur dynamique positive, affirme la majorité des sociétés interrogées par la grande banque britannique. La normalisation des relations avec l'Union européenne figure parmi leurs priorités.

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(awp ats) Dans le cadre de son étude, HSBC a interrogé 8500 entreprises qui génèrent des recettes annuelles d'au moins 5 millions de dollars (presque autant en francs), dont 200 en Suisse. Près des trois quarts (74%) des firmes helvétiques revendiquent des perspectives favorables pour leurs affaires, malgré les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, les incertitudes liées au Brexit et la force du franc, selon les indications fournies par le géant bancaire.

Le taux d'optimisme est toutefois inférieur à celui du sondage dans sa globalité, où il atteint 78%. "De nombreuses entreprises suisses sont préoccupées par les récents développements, mais leur perception du commerce international continue d'être globalement positive", affirme Jean-Manuel Richier, directeur général de l'unité Wholesale Banking Suisse chez HSBC.

La perception de la Suisse est très bonne parmi les entreprises basées dans le pays. En tout, 81% d'entre elles gardent toute leur confiance en la robustesse de l'économie helvétique, dopée par les secteurs orientés vers le marché domestique comme celui des services, affirme le communiqué de HSBC.

Obstacles à surmonter

Pour 81% des sondés suisses, leur entreprise sera portée par la croissance économique (26%), la confiance des consommateurs (25%) et les nouvelles technologies (25%). Les obstacles cités dans l'étude sont la réglementation, les effets de change et le climat politique international.

Les relations entre l'UE et la Suisse ressortent comme une préoccupation majeure. Quelque 40% des entreprises suisses interrogées soulignent l'importance d'approfondir les négociations engagées afin de "formaliser les accords" avec le partenaire européen.

Les trois principaux débouchés pour les firmes helvétiques citées dans l'étude sont l'Allemagne (17%), les Etats-Unis (11%) et l'Italie (10%). Plus d'un quart des participants reconnaissent que le contexte politique et réglementaire lié à l'Union européenne constitue un obstacle pour leurs prospects.

Un cinquième affirme par ailleurs que le Brexit n'a pas d'influence sur leurs affaires et qu'aucune mesure ne sera prise dans l'optique de la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE (pour 28%).