Berne (ats) Les revenus les plus faibles sont observés dans les régions périphériques (Alpes, Préalpes et Arc jurassien) alors que des résultats supérieurs à la moyenne ont été enregistrés dans les régions de Genève, Zurich, Zoug, Bâle et Aarau ainsi que dans certaines zones touristiques.
De 2003 à 2010, les revenus ont connu leur plus forte progression dans les cantons de Schwyz, Obwald, Zoug et Bâle-Ville alors que leur croissance était faible à Genève dans les deux Appenzells.
Côté fortune, on assiste aussi à de fortes variantes régionales: le Jura, Soleure et Fribourg sont les moins bien lotis alors que Zoug, Schwyz et Nidwald s'en sortent le mieux.
Les plus fortes hausses ont été enregistrées à Schwyz, Nidwald et Obwald alors qu'elles ont été très faibles à Bâle-Campagne et Bâle-Campagne. Neuchâtel affiche même une baisse en tenant compte du renchérissement.
Trente-trois fois plus élevé
Suivant les années, le revenu primaire des 20% des ménages les plus riches a été entre 19 et 33 fois supérieur à celui des 20% les plus pauvres. Mais l'écart est nettement moins fort si l'on tient compte des rentes et prestations sociales ainsi que de l'argent versé par d'autres ménages.
Le revenu brut moyen mensuel par ménage des 20% les plus riches n'était alors que quatre fois plus élévé (16'277 francs) que celui des 20% des plus pauvres (4201 francs), entre 2009 et 2011.
Au niveau global, ce revenu a augmenté de 7% en Suisse pour atteindre 9565 francs par mois. Deux-tiers de cette somme proviennent du salaire et 20% des rentes et prestations sociales.
Chez les plus pauvres, les rentes et prestations complémentaires de l'AVS/AI jouent un rôle important, qui diminue au profit du 2e pilier chez les plus riches.
D'une manière générale, les revenus de la fortune ont fortement baissé. Ceux tirés du salaire ont aussi décru chez les plus pauvres mais cette évolution a été compensée par une augmentation des rentes et autres transferts.
Plus de taxes
Quelque 30% du revenu brut sont obligatoirement dépensés sous forme d'impôts et de cotisations aux assurances sociales. Cette proportion est en hausse constante depuis 1998, notamment chez les revenus les plus élevés. Mais les plus pauvres sont aussi frappés depuis 2000 avec les hausses des primes maladie.
Au final, le revenu disponible n'a donc augmenté que de 4%. La même progression est observée du côté de la consommation. Mais le panier de la ménagère a changé. Les dépenses pour l'alimentation et les vêtements ont tendance à céder le pas à d'autres achats moins fondamentaux comme les loisirs et les transports. Le logement et l'énergie forment le poste le plus important (27,5%).
Les 20% les plus riches dépensent en moyenne 7551 francs par mois, soit plus du double que les 20% des ménages les plus pauvres. Seuls 9% de leur budget est consacré à l'alimentation et 25,7% au logement. Ces parts sont respectivement de 16,2% et 32,6% chez les moins nantis.
En comparaison européenne, et en parité de pouvoir d'achat, la Suisse est plutôt bien lotie. Elle est placée en troisième position derrière le Luxembourg et la Norvège. Le revenu disponible sur territoire helvétique est en moyenne 2,6 fois plus élevé qu'au Portugal et 1,3 fois plus élevé qu'en Allemagne et,qu'en France. La répartition entre ménages est en outre moins inégale.